LETTRE
Facebook vole ...
Si la COVID-19 nous a enseigné une chose, c’est que nos vies dépendent du journalisme de qualité, basé sur les faits. La pandémie a aussi révélé que les milliardaires de la Silicon Valley n’ont aucun scrupule à tirer profit des arnaques, théories de la conspiration et autres horreurs découlant de la COVID-19.
À ce chapitre, Facebook est sans doute le pire de tous les géants du Web. Tandis que notre journalisme s’efforce de composer avec des revenus publicitaires en chute libre et une demande croissante de nouvelles, la compagnie de Mark Zuckerberg continue de s’approprier le contenu de nos salles de nouvelles, sans offrir de paiement, et sans même demander l’autorisation de qui que ce soit. Appelons un chat un chat : prendre ce qui appartient aux autres sans demander la permission, c’est du vol.
Facebook vole Radio-Can et les salles de nouvelles à travers le pays. On ne peut pas les laisser continuer à voler notre journalisme. Ajouter votre voix à la mienne en demandant à Ottawa de forcer Facebook à payer pour les nouvelles que nos journalistes produisent. Facebook a peut-être des ressources financières infinies, mais notre force c’est notre nombre.
Aujourd’hui, nous lançons notre campagne-choc, RECHERCHÉ, pour dénoncer les actes honteux de Zuckerberg et le consentement tacite d’Ottawa. À compter d’aujourd’hui, des affiches énormes (6 pi x 4 pi) seront placardées dans sept villes au pays. Bref, elles sont impossibles à ignorer. L’image sera aussi publiée dans des dizaines de médias imprimés et en ligne, dans les deux langues officielles.
D’une main, Facebook absorbe les revenus publicitaires qui permettaient jadis aux médias canadiens de rester à flot. De l’autre, la multinationale vole les reportages que les journalistes d’ici travaillent d’arrache-pied pour produire et diffuser. C’est un coup bas de la part de Zuckerberg, et il faut que cela cesse immédiatement.
Daniel Bernhard,
Les Amis de la radiodiffusion
Toronto