LETTRE
Forêt Boucher et chiens sans laisse
Je souhaite soumettre ces considérations dans le contexte des modifications proposées au règlement 183-2005, décision annoncée pour le 15 mai 2018. Je suis depuis 4 ans une utilisatrice régulière du parc à chiens et de la forêt Boucher, ayant choisi d’avoir un chien pour cultiver ma santé globale plutôt que le gym. D’un point de vue démographique, qui constitue le bassin électoral, il y aurait ±35% de payeurs de taxes propriétaires de chiens et ça monte à 45% dans certains secteurs. Ça fait beaucoup de citoyens concernés par ce règlement.
D’un point de vue territorial, les citoyens sans chien soit ±65% ont un accès exclusif à l’immense Parc de la Gatineau et à tous les parcs citadins. Les endroits à usage partagé sont toujours avec chiens en laisse. Les endroits accueillant les citoyens qui veulent jouir de moments avec leur chien sans laisse sont rarissimes et loin d’être proportionnels à leur représentation démographique.
Pourquoi autant de réactions pour préserver et augmenter le territoire d’accès à ceux qui veulent marcher avec leur chien sans laisse? Avez-vous pu observer comment marche un humain quand son chien est en laisse?... Au petit pas, avec plein d’arrêts, avec un rythme cardiaque similaire à bouger dans sa cuisine! Rien pour cultiver sa santé physique dans notre actuelle ère de sédentarité et d’obésité qui fait monter tous les coûts sociaux. Un humain qui accompagne son chien sans laisse marche beaucoup plus vite, plus longtemps, plus souvent et dans quasiment toutes les températures.
Et pourquoi en forêt? Elle nous offre un environnement plus confortable en tout temps, créant un abri tempéré aux grands écarts de la nature, et elle est plus stimulante avec ses micro-changements et sa diversité.
Alors, j’espère qu’on prendra vraiment en compte cette portion non négligeable de citoyens qui ont besoin de cultiver leur santé et qualité de vie en forêt avec leur gym mobile à quatre pattes.
Lucie Giroux
Aylmer / Gatineau