Forêt Boucher : quelques faits importants
- Près de 55 % de la forêt Boucher appartient à la Ville;
- Environ 38 % de la forêt Boucher appartient à un promoteur immobiliser (The Regional Group);
- Environ 7 % de la forêt Boucher appartient au gouvernement du Québec et à d’autres propriétaires privés (ces derniers ayant de très petits lots).
La Ville de Gatineau travaille actuellement à la concordance de ses règlements avec le schéma d’aménagement adopté en 2015. Ce schéma est un document de planification qui établit les lignes directrices de l’organisation physique du territoire d’une municipalité et qui permet de déterminer les grandes affectations du territoire pour les parties de celui-ci. En d’autres termes, ce document détermine de quelle façon sera développée une ville. L’exercice de concordance permettra d’arrimer la réglementation de la Ville aux orientations prises dans le schéma d’aménagement.
En lien avec la forêt Boucher, le schéma d’aménagement de Gatineau prévoit que 75 % de la superficie de la forêt deviendra le parc de la Forêt-Boucher et octroie à cet espace un zonage récréatif. Pour atteindre ces 75 %, la Ville de Gatineau devra principalement faire l’acquisition de terrains qui appartiennent au promoteur immobilier. Ces derniers ayant un zonage récréatif, la possibilité que le promoteur immobilier puisse les utiliser pour du développement est très faible.
Quant aux 25 % restants qui ne sont pas compris dans la délimitation du futur parc, deux lots ont un zonage résidentiel, soit un lot appartenant à la Ville de Gatineau et un lot appartenant au promoteur immobilier (ce dernier lot représentant à lui seul 12 % de la forêt Boucher). Une partie d’un autre lot appartenant au promoteur a un zoange multifonctionnel, soit une combinaison de commercial et de résidentiel.
Le schéma d’aménagement octroie aussi le statut d’écoterritoire à la totalité de la forêt Boucher, incluant les lots à zonages résidentiel et multifonctionnel. Concrètement, les mesures de protection relatives aux écoterritoires prévoient qu’il n’y aura aucune destruction des milieux humides à l’exception des interventions liées aux services publics (incluant les routes), qu’un minimum de 25 % de couvert forestier sera maintenu dans la catégorie « autres boisés », qu’un minimum de 50 % de couvert forestier sera maintenu dans la catégorie « boisés protection/intégration » et que les habitats des espèces menacées ou vulnérables identifiés sur le site devront être préservés afin d’assurer leur viabilité à long terme.
Le lot à zonage résidentiel appartenant au promoteur immobilier est presque entièrement catégorisé comme « autres boisés » et ne se trouve majoritairement pas en milieu humide – ainsi il pourra présenter un projet domiciliaire en ne s’engageant qu’à maintenir 25 % de la canopée. Cependant, il n’est pas spécifié de quelle façon ces 25 % doivent être aménagés (doit-on assurer une connectivité écologique entre les arbres maintenus, par exemple ?).
La section de la forêt Boucher à zonage multifonctionnel, quant à elle, est plutôt catégorisée comme « boisés de protection/intégration », en plus d’être largement en milieu humide. Cela rendra la possibilité d’un développement plus compliquée.
Ainsi, les demandes des citoyens en lien avec la forêt Boucher sont :
- Faire l’acquisition de tous les terrains appartenant au promoteur immobilier dans la forêt Boucher;
- Changer le zonage résidentiel du lot appartenant à la Ville de Gatineau pour le rendre récréatif et assurer ainsi qu’il ne sera pas vendu ou échangé à un promoteur au cours des prochaines années. (BA)