LETTRE
Francophobie au sein de la GRC
Dans son rapport préliminaire sur les pratiques d’exclusion du français en vigueur au sein de la Gendarmerie « royale » du Canada (GRC) , le Commissaire aux langues officielles (CLO) Raymond Théberge, se fonde – et ainsi en devient complice et même pire, le multiplicateur - sur la vision ethnocentriste anglophone des dirigeants et membres actuels de la GRC pour appuyer la fermeture du seul Programme de formation des Cadets (PFC) en français et le remplacer par un PFC bilingue, donc en anglais… dispensé de surcroît à Regina dans la très française ou bilingue Saskatchewan!
Conséquences de sa vision et son histoire francophobe illustrée dans les indicateurs et résultats suivants, la GRC pousse l’affront de les utiliser comme justification de la fermeture du programme : (1) puisque tous les 21 134 postes « membre régulier » de la GRC, soit 100 %, de toutes les divisions de la GRC sont désignés « Français non essentiel » ou exigent tous la connaissance de l’« Anglais » et qu’aucun n’est désigné « Français essentiel », et (2) puisque sur les 825 détachements de la GRC 824 exigent l’anglais vs un seul unilingue francophone.
La conclusion s’impose selon la volonté de la GRC, avec l’appui du CLO : fermons le seul Programme de formation des Cadets (PFC) en français et rendons-le « bilingue » et cela au lieu : (1) d’exiger des changements majeurs dans la vision et la culture organisationnelle et de gouvernance de la GRC, et (2) d’adopter un programme de réparation historique pour hausser à 25 % le nombre de postes désignés « Français essentiel » et aussi au moins 30 % le nombre de postes désignés « bilingues », et (3) de déplacer la formation en français des cadets à proximité du bassin naturel de francophones, le Québec.
Jean-Paul Perreault,
Président
Impératif français
Gatineau / Aylmer