Gatineau lance une campagne de prévention contre le sextage
Selon les rapports de police, la moitié de tous les dossiers de pornographie juvénile depuis 2014 implique le sextage – la création, transmission et partage de photos et vidéos de nus sur les médias sociaux.
Avec le lancement de son programme GARDEÇAPOURTOI, le Service de la police de Gatineau cherche à éduquer les jeunes et ainsi les prévenir contre la pratique du sextage. Après avoir consulté des jeunes gens et des enseignants, au printemps 2015 la Ville a initié un projet pilote dans une école secondaire avec comme objectif d’évaluer la meilleure façon de rejoindre les jeunes concernant le sextage. Depuis, GARDEÇAPOURTOI a reçu le support des treize écoles secondaires publiques et privées de la ville ainsi que de la Commission jeunesse.
Le sextage contrevient possiblement à la loi sur la pornographie juvénile
On viole le Code criminel dès que quiconque – de tout âge - publie des photos ou vidéos d’une autre personne qui est nue, partiellement nue, ou engagée dans une activité sexuelle et qui est âgée de moins de 18 ans. Le Code criminel condamne également le partage d’images sans la permission expresse de la personne apparaissant sur les photos ou vidéos.
Selon la revue Psychology Today, près de 30% des adolescents ont envoyé ou reçu un message sexto. L’étude conclut que ces derniers étaient enclin à s’engager dans des relations sexuelles à un plus jeune âge, les mettant plus à risque de MTS et de grossesses. L’étude a aussi révélé que l’âge prime du sextage est de 16 ou 17 ans, demandant aux filles (68%) plus fréquemment qu’aux garçons (42%) d’envoyer une image.
Le sextage est dangereux
Bien que les ados croient inoffensif d’envoyer une photo à un(e) ami(e), une fois le sexto parti, l’expéditeur n’a plus de contrôle ni sur les images, ni sur leur destination. Dans le monde virtuel de l’internet, un sexto peut facilement être transmis bien au-delà des amis de l’expéditeur. Un sexto peut également devenir un moyen de vengeance cruelle lors d’une rupture – utilisé plus souvent pour humilier une partenaire féminine.
Sextage; payer le prix ultime
Le sextage a de multiples conséquences, de l’humiliation au harassement, à l’extorsion et pire encore. L’étude de la revue Psychology Today conclut : « Bien que plusieurs adolescents et jeunes adultes aient une attitude plutôt blasée face au sextage, d’autres cependant reconnaissent son potentiel dangereux, voire mortel. »
La Police de Gatineau n’a pas encore soumis de commentaire quant au progrès sur leurs efforts de prévention.
(Trad. : CL)