Gatineau élimine le programme de distribution de compost gratuit
La Ville de Gatineau a mis au rancart le programme de distribution de compost gratuit. Mis en place en 2011 à la suite de l'implantation de la collecte des matières compostables, la Ville explique que le programme avait pour but premier de sensibiliser les citoyens à l'importance de participer à cette nouvelle collecte en leur donnant la possibilité de constater et de profiter des résultats tangibles et bénéfiques de leurs efforts.
« Six ans plus tard, la participation à la collecte des matières compostables fait partie du quotidien des Gatinois. Dans le cadre de l’élaboration du plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) 2016-2020, il a été constaté que la sensibilisation n’a plus d’effet tangible sur le taux de participation des citoyens au programme de compostage. La quantité de tonnes de compost envoyée à l’usine de compostage annuellement est sta-gnante avec une tendance à la baisse pour l’année 2016 », précise une porte-parole de la Ville.
La distribution du compost gratuit avait lieu une fin de semaine par année sur quatre sites à travers Gatineau, dont un à Aylmer. La Ville indique que « plus de 2 000 foyers s’y inscrivaient chaque année. Par contre, 20 % des gens inscrits ne se présentaient pas sur les sites. Donc, entre 1 et 2 % (environ 4 000 personnes) de la population bénéficiait du compost distribué. »
La Ville note que dans le cadre du déploiement du PGMR 2016-2020, « des actions seront mises en œuvre pour augmenter la participation des citoyens au programme de compostage et ainsi respecter le futur bannissement provincial des matières organiques d’ici 2020. Comme première action, les sacs de plastique compostables seront acceptés dès avril 2017 dans la collecte des matières compostables. »
Denise Laferrière, conseillère du district de Hull-Wright et présidente de la Commission sur l'environnement et le développement durable de la Ville, explique qu’une piste de solution afin d’augmenter le tonnage du compost serait d’interdire aux résidents de mettre des matières compostables dans les poubelles. « Nous devons augmenter le tonnage de compost, car dans quelques années, il sera interdit d’envoyer des matières organiques aux sites d’enfouissement », mentionne Mme Laferrière.