Gatineau épargnée par les surdoses de drogues mortelles
Gatineau n’a pas été touchée par les multiples décès reliés aux surdoses de drogues survenus à la fin mars.
Trois résidents d’Ottawa sont morts les 25 et 26 mars après avoir consommé des drogues contaminées au fentanyl. Dans un délai de 24h, ce sont 6 personnes qui ont été transportées à l’hôpital pour des cas de surdoses.
Les gens ayant survécu ont profité de doses de naloxone, un médicament mettant momentanément fin à une surdose.
Selon le Service de police d’Ottawa, les gens décédés auraient consommé de la cocaïne contaminée.
Les opioïdes, ces médicaments souvent utilisés pour soulager des douleurs quelconques et prescrits par les médecins, causent bien des décès par surdoses à travers le Canada dû à ses risques élevés de dépendance. Le fentanyl, un mélange de différentes drogues comme l’héroïne, la cocaïne et/ou le crack, est une sorte d’opioïde extrêmement toxique. Une surdose survient lorsque la drogue en question affecte la partie du cerveau contrôlant la respiration.
Plusieurs cas de surdoses reliés aux opioïdes et aux drogues contaminées au fentanyl ont été répertoriés à Gatineau ces dernières années. Cependant, le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) et le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) n’ont pas en leur possession une banque de statistiques à cet effet.
«Très souvent, c’est assez long avant d’avoir des résultats, mais c’est sûr qu’on s’entend qu’il y a une recrudescence de consommation et de risques de surdose », dit Patricia Rhéaume, relationniste média pour le CISSSO. «Les services de santé publique travaillent là-dessus pour pouvoir être capables d’évaluer les cas», ajoute-t-elle.
Le SPVG n’a pas en sa disposition des tests toxicologiques, c’est donc les hôpitaux qui peuvent comptabiliser les cas de surdoses, évoque la relationniste média du SPVG. Les enquêtes des coroners sont tout de fois longues.
La police de Gatineau, qui possède des brigades spécialisées dans la lutte à la drogue, souligne qu’il y a toujours un risque d’acheter des opioïdes qui ne viennent pas d’un professionnel de la santé étant donné que l’on ne sait pas ce qui se trouve à l’intérieur du produit. «Si on est avec une personne qui présente des symptômes de surdoses, il faut contacter le 911 immédiatement», dit Andrée East, du SPVG.
Le CISSSO indique qu’il n’y a pas un lien à faire entre les décès par surdoses et la légalisation du cannabis au Canada, qui est entrée en vigueur le 17 octobre 2018.
Selon les chiffres de l’Agence de la santé du Canada (ASPC), 4000 Canadiens sont morts de surdoses liées aux opioïdes en 2017. L’agence avait répertorié 3000 décès en 2016.
D’autant plus inquiétant, selon le gouvernement canadien, tous les jours 11 personnes au pays meurent à la suite d'une surdose d’opioïdes.