LETTRE
Greenpeace : la protection du caribou
Tôt le 16 mars, des militants de Greenpeace se sont présentés devant le Parlement du Québec, portant un caribou dans un cercueil grandeur nature, afin d’envoyer un message clair au ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Luc Blanchette, quant à son incapacité à protéger le caribou à travers la province. Cette démonstration fait suite à son annonce de la semaine dernière, dans laquelle il faisait part de sa décision de ne pas sauver la harde de caribous de Val-d’Or d’une probable disparition, et qui avait soulevé l’indignation générale du public.
« La situation à Val-d'Or est un scandale national et un clou de plus dans le cercueil du caribou. Nous devons empêcher que cette stratégie d'abandon ne soit déployée auprès des autres hardes de caribous à travers le Québec », a déclaré Olivier Kolmel à Greenpeace Canada. « Nous savons depuis 15 ans que la destruction de l'habitat est la principale cause du déclin du caribou. Or, nous continuons aveuglément à encourager les activités industrielles, en espérant que le résultat soit différent. C'est comme sauter d'une falaise en voiture puis appuyer sur les freins en espérant qu’elle va s'arrêter », a-t-il ajouté.
En octobre dernier, le Québec n'a pas été capable d’honorer une échéance-clé pour la protection de l'habitat du caribou boréal, qui est menacé. Les provinces avaient cinq ans pour élaborer des plans de protection de l'habitat en vertu de la Loi sur les espèces en péril du Canada, et aucun plan n'a été publié. Une meilleure protection de cette espèce emblématique aiderait de plus le Canada à respecter ses engagements internationaux en vertu de la Convention sur la diversité biologique pour protéger 17% de ses terres et des eaux intérieures d'ici 2020. Avancer ceci en partenariat avec les peuples autochtones offre également une opportunité d'honorer la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
Greenpeace a lancé une pétition #SOSCaribou, demandant aux provinces de s'attaquer à la crise du caribou dans notre forêt boréale. La pétition a déjà recueilli plus de 23 000 signatures à travers le Canada.
Marie Moucarry, Greenpeace
Montréal