LETTRE
Inondations et entreprises après sinistre
Pour les sinistrés des crues du printemps, enfin les sacs de sable disparaissent et les pompes de puisard s’arrêtent. D’énormes dégâts demeurent chez plusieurs. Comme si les sinistrés n’étaient pas déjà assez stressés et affligés par leurs pertes, des entrepreneurs de nettoyage et de reconstruction demandent des frais, même pour fournir une estimation du travail à effectuer. Je cite des exemples de frais de 250 $, 350 $ et 500 $ par trois entrepreneurs de la région. Il semble que cette mesure devient vite la pratique cette année. C’est honteux et répréhensible. Même si tels frais peuvent faire l’objet d’un crédit advenant l’acceptation du contrat de travail par le client, c’est évident qu’un sinistré qui trouve l’estimation trop élevée pour commencer se voit vite prisonnier de la situation. Combien de résidants seraient en mesure de payer le prix d’une autre estimation ailleurs ? Impossible donc de comparer pour savoir si le montant initial demandé pour le travail est raisonnable.
C’est de l’exploitation des sinistrés pure et simple que nous devons dénoncer sur tous les toits en commençant par nos gouvernements. Quand des mauvaises pratiques s’installent au grand détriment du consommateur, serait-il temps de légiférer ?
P. Trottier
Gatineau / Aylmer