LETTRE

Inondations : notre pression sur le gouvernement provincial

 

C'est avec tristesse que je vous annonce la démolition de ma demeure le 26 septembre. Nous avons été témoins du début des travaux avec famille et amis.

Malgré la tristesse qui nous habite ce matin à la suite de ces travaux de démolition, nous sommes soulagés que la saga prenne fin bientôt. Nous pouvons reconstruire, ce qui n'est pas le cas pour plusieurs sinistrés. Nos pensées sont avec eux ce matin et avec tous ceux encore incertains de leur futur. Ce drame que nous avons vécu nous a poussés à devenir encore plus forts, plus résilients et solidaires; il est dommage que certains y laissent leur maison. Pour moi, cette vieille maison représentait ma jeunesse, ma famille, mon enfance, mon frère et ma mère décédés depuis plusieurs années. Les murs de nos maisons contiennent les histoires de plusieurs générations. Je remercie mes concitoyens pour leur soutien, leur patience et surtout leur tolérance. Ce drame a occupé beaucoup de place dans les derniers mois et malheureusement, il se continue pour plusieurs centaines de personnes.

Nous choisissons de vivre les événements de ce matin comme un moment de transition, de renouveau, le temps de tourner la page et de reconstruire nos vies. Je souhaite du plus profond de mon coeur que mes voisins sinistrés de toute la ville, dans tous les secteurs, auront bientôt la possibilité de passer à autre chose. Je demeure là pour vous dans cette épreuve.

Lorsque je regarde vers le futur, j'envisage une ville prête à faire face à tous les sinistres. Les employés ont travaillé fort pour nous tous, mais on peut toujours faire mieux. Je travaillerai, peu importe le résultat des élections, pour que les mesures d'urgence de la Ville soient améliorées afin de répondre aux attentes des citoyens. Nous avons la responsabilité de protéger la Ville, mais il faut aussi comprendre et appuyer les gens lors d'un sinistre, que ce soit une inondation, une tornade, un séisme ou tout autre désastre qui pourrait nous frapper.

Il faut aussi mettre de la pression sur le gouvernement provincial pour qu'il soit en mesure de gérer un état d'urgence de cette envergure. L'ouest du Québec, dont fait partie l'Outaouais, est une des sept régions les plus à risque pour des tremblements de terre. Notre gouvernement doit être prêt à réagir rapidement pour fournir l'aide dont nous aurions besoin, pendant et après les sinistres, peu importe leur nature.

Sylvie Goneau
Candidate à la mairie
Gatineau