LETTER
LETTRE
L’Adieu aux armes
Didier Périès (éditorial du 2 mars), a amorcé son intéressant propos sur la participation active à la lutte contre la tyrannie, en nommant l’auteur américain Ernest Hemingway. Je songeais déjà à écrire quelque chose en m’inspirant du titre de son roman « Farewell to arms » (L’Adieu aux armes) (1929). Je n’ai pas lu ce roman. Cependant, j’écoute souvent une pièce musicale qui porte ce même nom : la pièce « Farewell to Arms » du groupe de rock progressif, Emerson, Lake and Palmer (ELP), de leur Album Black Moon (1992). J’ai découvert aussi avec quelques recherches en ligne qu’un poème avec le même titre avait été écrit en 1590 pour la reine Élizabeth d’alors.
Revenons au chant d’ELP. Le refrain est très interpellant : « Farewell to arms, Rest in Peace » (Adieu les armes, reposez en paix) / May the reign of freedom be released (Que le règne de la liberté soit instauré) / Farewell to arms, we can’t just walk away (Adieu les armes, on ne peut s’en sauver)/ We’re all sharing this Earth at the end of the day (Au final, nous vivons sur une même Terre) ».
Cet espoir, cette aspiration, chez les humains à voir un jour où tout sera paix et harmonie sur notre Terre, comme on peut le constater, ne date pas d’hier. Qui plus est, le prophète Ésaïe, plusieurs centaines d’années avant Jésus-Christ, avait parlé d’une époque future où la paix sera rétablie sur Terre : « Avec leurs épées, ils forgeront des socs de charrue, et avec leurs lances, ils feront des faucilles. On ne lèvera plus l'épée un pays contre l'autre, on ne s'exercera plus à la guerre. » (Esaïe 2.4) Le chant spiritual afro-américain « Down by the riverside » s’inspire d’ailleurs de ces paroles prophétiques.
Mais pour pouvoir avoir part à ce renouvellement futur de la planète sur le mode de la paix, il faut première nous-même faire la paix, individuellement et intérieurement avec notre Créateur. Recevoir la paix qu’il veut nous accorder en vertu de la réconciliation opérée par Jésus-Christ, nommé par le même prophète Ésaïe « Le prince de paix » (9.6).
André Pinard
Église réformée Baptiste de l’Outaouais