L’agence internationale de l’énergie atomique confirme les craintes au depotoir radioactif à Chalk River
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) vient de confirmer l’urgence d’améliorer la politique canadienne en matière de déchets nucléaires, à l’issue d’une mission d’examen qui s’est poursuivie au Canada pendant onze jours, jusqu’au 13 septembre dernier. Cette équipe de 24 spécialistes incluait 20 experts en réglementation issus de 17 pays.
Le rapport final de son équipe d’évaluation recommandera que « le gouvernement du Canada renforce sa politique et sa stratégie de gestion des déchets radioactifs » . Il proposera aussi, en matière de radioprotection, « que la Commission canadienne de sûreté nucléaire envisage de mieux aligner ses exigences sur les normes de sûreté de l’AIEA. »
Cette mission d’examen a été organisée à la demande du gouvernement, mais elle fait également suite à la publication d’une lettre collective signée par cinq Premières Nations et par 40 groupes citoyens, demandant une enquête sur les pratiques du Canada en matière de déchets nucléaires.
Le gouvernement fédéral a permis au consortium SNC-Lavalin de piger librement dans le fonds de 8 milliards $ avec lequel le Canada espérait régler son vieux problème de déchets radioactifs dispersés en peu en Ontario, au Québec, au Manitoba et au Nouveau-Brunswick.
« Le gouvernement du Canada rate une occasion en or de se bâtir un leadership mondial pour l’excellence de sa gestion des déchets nucléaires. », souligne Johanna Echlin, de l’Association des propriétaires de chalets du vieux Fort William, au Pontiac. « Nous lançons un appel à tous les candidats à la prochaine élection pour qu’ils exigent d’urgence une réforme des pratiques canadiennes en matière de déchets nucléaires. »
Voilà pourquoi, disent-ils, on se retrouve aujourd’hui avec des projets visant à remplir de béton nos vieux réacteurs nucléaires ou à empiler des déchets radioactifs près de nos sources d’eau potable, au mépris des normes de sécurité internationales.
« Ce communiqué de l’AIEA est une formidable confirmation de nos inquiétudes à l’égard de la mauvaise gestion des déchets nucléaires au Canada. », fait remarquer Gilles Provost, du Ralliement contre la pollution radioactive. « Cela fait des années que nous disons au gouvernement fédéral que sa politique en matière de déchets radioactifs est inadéquate, et les experts mondiaux de l’AIEA nous donnent maintenant raison. »
L’équipe du Bulletin d’Aylmer en collaboration avec Gilles Provost, porte-parole,
Ralliement contre la pollution
radioactive; FR