LETTRE
L’Auberge Symmes : musée invisibleet enseigne non convenable
Je m’explique: lorsque je me suis installé à Aylmer (il y a déjà quelques années) j’ai voulu m’impliquer dans la communauté. Je suis devenu ami de l’Auberge Symmes, vu mon expérience passée avec le Glenbow Museum à Calgary et mon expérience en tôlerie ornementale et en restauration d’orfèvrerie. Je croyais pouvoir apporter un plus au Musée Symmes et aussi à la communauté d’Aylmer. Avec un accord amical, j’ai accepté de restaurer une pièce du patrimoine religieux québécois, «Le coq de l’église Notre-Dame de Hull». C’est avec fierté et plaisir que j’ai effectué le travail pendant environ une année à temps partiel. Une fois le travail terminé, le directeur du musée est venu chercher l’oeuvre chez moi pour l’expo-ser à l’Auberge du Musée Symmes. Là où l’histoire se gâte.
En visitant le musée, j’ai vue que cette pièce de «notre patrimoine» était très peu et très mal identifiée et qu’on ne connaissait pas sa provenance ni son origine. Cette pièce, selon moi, est d’intérêt patrimonial pour notre région et n’appartient pas dans un musée qui identifie mal les collections et leur contenu. Il y a aussi le fait que le Musée Symmes est fermé la plupart du temps. Je peux aussi vous dire que je n’ai jamais reçu aucun remerciement ni aucune reconnaissance pour mon travail. Mon travail est devenu bénévole, à mon insu. Aujourd’hui, c’est à peine si les gens de l’Auberge Symmes (présents et anciens directeurs) me disent bonjour! Le musée a même poussé l’audace de me demander pour une contribution monétaire. Voilà comment on se rapelle de me remercier.
Je considère que les gens de Hull qui fréquentaient l’église Notre-Dame devraient savoir que leur coq a été restauré. Aussi, je questionne le conseil du Patrimoine, le mi-nistère des Arts et de la Culture et le Musée Symmes pour leurs mandats dans notre société. Il me semble que pour des organismes qui sont en partie subventionnés, leur rôle premier serait de savoir dire «merci» aux citoyens collaborateurs. Voilà comment se termine mon implication citoyenne à Aylmer. Pas capable de faire partie de la «clique».
Gérard Lajoie, Artisan Orfèvre
Aylmer