LETTRE
L’austérité s’abat de nouveau dans l’Outaouais
La communauté de Gatineau vivra bientôt le deuil de la perte d’un autre service gouvernemental, la fermeture du bureau de Service Canada du 85, rue Bellehumeur. Suite à la fermeture du bureau de Buckingham en mars 2013, il s’agit bien du dernier fil de services offerts aux citoyens et citoyennes de l’Est de l’Outaouais.
La fermeture du centre suit la tendance actuelle des gouvernements à encourager et applaudir la réduction des services offerts à la population, et ce dans l’unique objectif de réduire les dépenses de l’état. Des citoyens et citoyennes qui tentent d’accéder aux services ou à des renseignements importants auront de plus en plus de difficultés.
Le bureau Service Canada offrait des services liés à l’assurance-emploi, à la pension du Canada, aux anciens combattants et anciennes combattantes, à l’emploi, aux personnes atteintes de problèmes de santé ou devant venir en aide à un dépendant et à la jeunesse, aux communautés autochtones, et encore.
Le gouvernement se démontre insouciant aux besoins des populations les plus vulnérables, en leur enlevant accès aux renseignements dont ils ont besoin, et ce, souvent en période de crise. Nombreux sont ceux et nombreuses sont celles qui pour toutes sortes de raisons, n’ont pas les moyens d’accéder aux services en ligne. Ces populations devront faire le voyage d’une heure ou plus en transport en commun afin de se rendre au bureau de Service Canada le plus près! Le bureau de Service Canada de Hull sera d’ailleurs maintenant le seul et unique point de services pour les citoyens et citoyennes de Gatineau.
La décision de fermer le bureau de Service Canada se prend dans le contexte plus large d’autres coupures des services fédéraux. Elle donne suite également au saccage de l’assurance-emploi par le même gouvernement. Au Québec, cette fermeture arrive dans la conjoncture d’une vague de mesures d’austérité imposée par le gouvernement du Québec. Le Réseau Vigilance Outaouais dénonce l’ensemble de ces coupures qui vise toujours des objectifs de rentabilité économique, plutôt que le respect des droits humains, autant des citoyennes et citoyens qui utilisent ces services que des travailleurs et travailleuses qui les assurent.
André Poliquin
Le Réseau Vigilance Outaouais
Gatineau