L’heure du conte livré par une drag queen à Aylmer !
Joanne Zalera
Un personnage bien coloré fut accueilli par la bibliothèque Lucy-Faris samedi après-midi. Barbada, une drag queen avec les cheveux roses et une robe multicolore a fait le bonheur d’une trentaine d’enfants et leurs parents avec la lecture de contes, des anecdotes sur l’inclusion, et même un peu de mouvement et de percussions.
Pour Claire Cadot, qui est venue avec ses cinq enfants, c’était une activité qui en a valu le coup. « Je voulais leur montrer la différence et l’inclusion, la normalité de la diversité du monde » explique-t-elle, une fois l’événement terminé. Demandée si elle reviendrait pour un autre événement comme celui-ci, elle n’hésite pas du tout, « oui ! ».
Barbada, née Sébastien Potvin, a une facilité avec les enfants qui n’est pas du tout surprenante compte tenu son expérience. Potvin, diplômé bachelier de l’Université du Québec à Montréal en enseignement de la musique, travaille comme enseignant au primaire depuis presque 15 ans. Une carrière qui s’est lancée en même temps que le personnage de Barbada. De plus, en tant que membre des Forces Canadiennes de 2005 à 2011, il fut officier du Cadre des instructeurs de Cadets.
En moins d’une heure, Barbada a pu éblouir son public avec quatre contes et trois costumes chacun plus brillant et epoustouflant que celui d’avant.
Cette activité, dans le cadre d’une série d’heures de contes spéciaux, accueille des policiers, des pompiers, des joueurs de hockey, et d’autres personnes qui sont passionnées de partager leur métier ou leur talent avec un jeune public.
« C’était rempli en quelques heures seulement », dit Yves Mélanson, porte-parole avec la Ville de Gatineau, de l’activité avec Barbada.
Ceci dit, tout l’intérêt pour cette activité n’était pas positif. Le Service de Police de la Ville de Gatineau était aussi sur place, suite à quelques messages deplaisants reçus par la Ville de Gatineau. Un groupe religieux a aussi demandé s’il pouvait se présenter pour prier pendant l’heure du conte, une demande accordée par la ville qui leur a offert une salle apart dans l’édifice.
Personne ne s’est présenté, par contre, et l’événement s’est déroulé sans anicroche.