LETTRE
----- L’inaction condamne à mort des poissons
Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) dénonce l’inaction du ministre Pierre Dufour, ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, dans le dossier de la pisciculture de Lac-des-Écorces dans les Laurentides. Le SFPQ a été informé qu’en l’absence de travaux aux installations durant l’été, une partie de la production des salmonidés est soit tombée malade ou encore décédée.
Une des causes principales des décès est le non-remplacement du tuyau en profondeur sur une distance de 1 km. Celui-ci servait à contrôler la température pour permettre l’élevage adéquat des salmonidés et ainsi éviter la présence de maladie et ce à faible coût. Par conséquent, il y a eu une perte majeure des poissons, car la température de l’eau a monté et n’a pu être contrôlée. De plus le ministère a dû faire l’achat d’antibiotique pour tenter de soigner les saumons ce qui a engendré des coûts.
La production de poissons a été réduite cet été à la truite mouchetée uniquement. Plusieurs acteurs du milieu se sont mobilisés contre cette fermeture et je vous assure que nous allons changer de vitesse cet automne. Nous voulons que nos membres puissent continuer de donner une qualité de poisson impeccable aux pourvoyeurs, aux réserves fauniques et aux pêcheurs.
En 2017, le gouvernement libéral avait annoncé la fermeture de la pisciculture dans un horizon de 3 ans et la CAQ avait clairement mentionné en campagne électorale, vouloir la maintenir ouverte. Or depuis les élections, rien n’a été fait et la pisciculture et ses employés sont laissés à l’abandon. La pisciculture de Lac-des-Écorces produisait, il y a quelques années, jusqu’à 45 tonnes de salmonidés et en majorité des espèces indigènes telles que l’Omble de fontaine (Domestique, sauvage) le touladi et, de façon ponctuelle, l’omble Moulac, la truite brune et la truite arc-en-ciel.
Ces installations sont uniques, car l’alimentation en eau se fait par gravité comparativement à d’autres piscicultures qui doivent pomper l’eau entraînant ainsi des coûts supplémentaires. Les installations de Lac-des-Écorces, faute d’entretien, doivent maintenant faire l’objet de réparations majeures.
Michel Girard, Président régional SFPQ
Saint-Jérôme, Qc