LETTRE
L’interdiction des armes d’assaut et des armes de poing
Le Globe and Mail révéle que le Parti libéral a finalement décidé de ce qu’il ferait au sujet de l’accès légal aux armes de poing et d’assaut.
Le ministre Bill Blair a annoncé que son parti avait exclu l’interdiction des armes de poing, affirmant qu’il y aura toujours de « la contrebande transfrontalière » de ces armes. Or, la solution au problème de la contrebande est de mieux équiper les agents frontaliers, et non de limiter davantage le marché légal où les armes de poing demeurent manifestement trop accessibles.
Le ministre Blair a précisé qu’au lieu de les interdire, son parti permettra aux municipalités d’imposer des restrictions supplémentaires aux armes de poing, comme des règles plus strictes en matière d’entreposage. Une telle mesure serait non seulement inadéquate, compte tenu des risques, mais peu efficace. On n’a qu’à observer le désastre flagrant résultant de la mosaïque de lois municipales, des États et fédérales au sud de la frontière.
Entreprendre maintenant la mise à jour de la liste des armes et accessoires prohibés constituerait un premier pas vers la mise en œuvre d’une interdiction plus globale, car elle bloquerait les ventes futures des modèles d’armes d’assaut existants, y compris l’engouement actuel des passionnés d’armes à feu pour l’achat massif de l’infâme AR-15.
Cela confirmerait également la sincérité de la détermination des Libéraux à prioriser la sécurité publique et à achever le travail une fois réélus. Les Canadiens seraient convaincus que, cette fois-ci, cette promesse sera plus que de simples paroles en l’air.
Nathalie Provost,
survivante de la tuerie à l’École
Polytechnique,
Boufeldja Benabdallah,
président de la Mosquée de Québec et
Heidi Rathjen,
coordonnatrice de PolySeSouvient,
Montréal