LETTRE
La bibliothèque Lucy-Faris
La bibliothèque Lucy-Faris est la deuxième plus achalandée dans l’ensemble de la ville avec 222 756 visites par année. En juin dernier, le conseil municipal a fait le point sur le dossier de la bibliothèque.
Les élus ont demandé à l’administration de refaire ses devoirs et d’étudier la possibilité de prendre le rez-de-chaussée au complet et le 2e étage également. C’est une option qui n’avait pas été étudiée. Le rapport de l’administration sur cette option est attendu dans les prochains mois afin de déterminer s’il sera possible de renforcer la structure de l’édifice qui comporte des problèmes structuraux.
Il est clair que les citoyens en 2017 ne vont plus uniquement à la bibliothèque que pour y lire. Réseau vos oreillesIls sont à la recherche d’une expérience plus actuelle : la création de contenu vidéo, de radio, de musique, des salles de réunions, des imprimantes 3D, de la réalité virtuelle, une salle pour les enfants plus grande, des espaces pour les étudiants, un service de d’impression, etc.
Ces outils et ce réaménagement de l’espace n’apporteront pas nécessairement plus de poids à la structure. Cela ne fera que moderniser l’expérience des citoyens dans un lieu réaménagé et beaucoup plus invitant.
Considérer relocaliser la bibliothèque sans même laisser aux services de la ville le temps d’analyser l’option est prématuré. Bien que ce dossier soit sur la planche à dessin depuis longtemps, il apparait nécessaire d’attendre cette vérification. L’agrandissement dans son emplacement actuel est l’option à privilégier dans la mesure où la structure le permettra.
Si la bibliothèque est relocalisée, cela aura un impact certain sur les commerces. Une étude espagnole en 2015 démontrait qu’un citoyen sur deux qui se rend à une bibliothèque dépense 24$, ce qui représenterait, avec l’achalandage de la bibliothèque, plus de 3 M$ par année. D’autant plus que la ville a investi beaucoup d’argent dans la revitalisation de la rue Principale et qu’il paraitrait logique de soutenir ces investissements. Laisser la bibliothèque à son emplacement actuel serait également moins coûteux. La ville n’a actuellement que 4.4 millions en réserve pour le projet.
J’espère aussi que la ville déposera des demandes de subventions provinciales et fédérales pour ce type d’infrastructure.
Ce texte est également disponible en anglais : info@audreybureau.ca
Audrey Bureau
Candidate district d’Aylmer