Projet de loi sur la laïcité
La Commission scolaire Western Québec outrée
La laïcité de l’État a été abordée de plein fouet par le gouvernement du Québec lorsque ce dernier a déposé un projet de loi en la matière, le 28 mars.
Cette proposition de loi pose des balises claires et indique que les personnes « en position d’autorité » ne pourront plus porter de signes religieux dans l’exercice de leur fonction.
Les procureurs, les policiers, les enseignants et les directeurs des écoles primaires et secondaires publiques font partie des gens qui seraient touchés par la loi, si elle venait à être adoptée.
Point de vue des deux commissions scolaires du coin
La Commission scolaire Western Québec (WQSB), l’unique commission anglophone en Outaouais, n’a pas attendu longtemps avant de s’opposer « fermement » à la législation.
« Nous croyons que la diversité culturelle et religieuse dans nos écoles et notre centre est une force et qu’elle doit être célébrée », a indiqué la commission scolaire dans un communiqué de presse. « Western Québec croit que le symbole religieux porté par un enseignant ou une enseignante n’aura pas d’impact sur sa capacité à enseigner et à offrir une instruction de qualité aux élèves », a dit Alain Guy, président de la WQSB.
Pour sa part, la Commission scolaire des Portages-de-l’Outaouais (CSPO) dit ne pas vouloir se positionner pour l’instant. Elle attend son conseil des commissaires du 11 avril pour prendre position sur le dossier. « On va voir si on devra commenter le projet de loi ou pas », a relaté le président de la CSPO, Mario Crevier.
Le gouvernement a déjà mentionné son intention d’utiliser une clause dérogatoire pour que son projet aille de l’avant tout en transgressant la Charte des droits et libertés de la personne ainsi que la Charte canadienne des droits et libertés.
Le projet de loi sera à l’étude au cours des prochains mois et le gouvernement Legault souhaite bien qu’il soit adopté en juin.