LETTRE
La liberté d’expression et M. Blanchette
Contrairement à Enid Page, j’ai beaucoup aimé la présentation de Roger Blanchette sur l’histoire de l’éducation en Outaouais. Il était très clair que monsieur Blanchette parlait en son nom propre et n’était pas le porte-parole officiel de l’organisation qui l’avait invité.
Loin de tenir des propos misogynes, il a souligné le rôle des jeunes femmes dans les écoles rurales et rappelé que les valeurs patriarcales de l’époque les empêchaient de poursuivre leur carrière lorsqu’elles se mariaient.
Par ailleurs, il n’y a rien d’illégitime dans le choix de monsieur Blanchette de présenter la perspective des francophones dont l’expérience historique n’est pas nécessairement la même que celles des anglophones. Cette expérience en fut parfois une d’assimilation et de marginalisation par rapport à Ottawa, notamment dans le Pontiac.
La coexistence linguistique n’exige nullement que l’on taise le passé et je trouve particulièrement injuste l’accusation d’être « anti-English » portée contre monsieur Blanchette. Depuis quand la libre discussion des inégalités sociales dans une perspective historique est-elle automatiquement une manifestation de préjugés?
Je félicite l’APA d’avoir organisé cette soirée. Rien ne dit qu’une autre perspective ne sera pas présentée lors d’une future conférence, c’est toute la richesse de la liberté d’expression et de la diversité des points de vue!
Ghislain Otis
Aylmer