LETTRE
La Nation Algonquine
exige un partenariat égal
La Nation Algonquine est consternée par le refus de la ministre Bennett, du gouvernement du Canada et des trois Organisations Autochtones Nationales (OAN) d’inclure les Algonquins en tant que partenaires égaux dans le futur espace des peuples autochtones, situé au 100, rue Wellington à Ottawa. En particulier, le Conseil national des Métis (CNM) et les Inuits Tapiriit Kanatami (ITK) ont fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas accepter les Algonquins comme quatrième partenaire lors de la signature d’un bail ou de la création d’une société sans but lucratif qui gérera le projet. Ils insistent pour que les Algonquins fassent partie de la délégation de l’Assemblée des Premières Nations (APN) avec les 633 autres communautés des Premières Nations, malgré le fait que les Algonquins sont les détenteurs de leurs titres fonciers. Les Algonquins déclarent également qu’ils ne permettront jamais le transfert du titre foncier à une société sans but lucratif ou à une autre entité.
Une lettre de la ministre des Relations Couronne-Autochtones appuie la participation des Algonquins, mais ceux-ci n’iront pas de l’avant en reconnaissant leur partenariat égal dans le processus.
La Nation Algonquine exige le respect sur le territoire traditionnel des Algonquins non cédés, dans tous les aspects du processus décisionnel entre l’APN, l’ITK, le CNM, Services publics et Approvisionnement Canada et Relations Couronne-Autochtones. En cette nouvelle ère de réconciliation, la Nation Algonquine souhaite continuer à travailler avec le gouvernement fédéral et les OAN sur cette question cruciale. La réconciliation ne sera réalisée que sur une base de nation à nation. La Nation Algonquine est le pays hôte de la région de la capitale nationale et, à ce titre, jouit d’un statut national distinct par rapport aux accords privés passés avec des sociétés telles que les trois OAN.
Étant donné que des discussions ont eu lieu sur les projets à long terme de transfert des terres à une société ou à une fiducie gérée par les OAN, la Nation Algonquine doit être incluse en tant que partenaire égal dès le début de ce partenariat. La Nation Algonquine prendra toutes les mesures nécessaires pour faire en sorte que toute cession de terre soit renvoyée à la Nation Algonquine.
Grand chef Verna Polson, Conseil Tribal de la
Nation Algonquine Anishinabeg.
Frankie Cote, Conseiller,
Kitigan Zibi Anishinabeg