LETTRE
La Place des Pionniers face au Coronavirus
Le 7 mai, Le Droit a signalé que l’ouverture du futur aréna Guertin Arena, un projet de 100 millions de dollars, avait été repoussée indéfiniment en raison d’un manque de fonds. Cela a été en grande partie causé par les impacts financiers causé par le Coronavirus.
Prenant en compte les coûts très élevés de la Place des Pionniers (44 millions de dollars actuellement) et de l’incertitude financière importante pour les villes confrontées aux retombées économiques de COVID-19 (le maire de Vancouver a récemment déclaré qu’il pensait que sa ville pourrait faire faillite), Gatineau a-t-elle suffisamment de fonds garantis pour nous permettre de couvrir les coûts supplémentaires imprévus de la Place des Pionniers au cours des 5 prochaines années ou plus? Sinon, un sort similaire à celui de Guertin pourrait attendre Aylmer, avec un immeuble inachevé au milieu de la rue Principale pendant des mois, voire des années.
Le FMI et la Banque mondiale s’attendent à ce que la crise financière à venir soit la plus profonde depuis la dépression des années 1930. Pourtant, la ville insiste pour poursuivre ce projet coûteux, comme si de rien n’était. Un pire scénario pour la Place des Pionniers serait ce qui arrive au aréna Guertin. Compte tenu de l’incertitude qui règne partout en ce moment, la ville est-elle en mesure de nous garantir qu’elle ne manquera pas de fonds à mi-chemin du projet, laissant toute la rue Principale dans l’embarras avec un bâtiment inachevé et pas de bibliothèque ou de centre des services?
Je sais que Guertin implique une plus grande contribution du secteur privé que le cas de notre bibliothèque, mais les villes ne peuvent pas simplement imprimer de l’argent. Et la capacité de la population à soutenir les augmentations d’impôts est limitée, en particulier pendant une récession économique. Il pourrait y avoir des préoccupations financières beaucoup plus pressantes pour Gatineau dans quelques années que de terminer la Place des Pionniers. Et tout Aylmer en paierait le prix.
Ian Barrett
Aylmer