LETTRE
La PPJ, Route Verte #1
Je me permets d’ajouter mon grain de sel à tout ce qui s’est déjà dit sur la piste cyclable Pontiac Pacific Jonction, mieux connue sous l’acronyme PPJ, une partie de la Route Verte #1.
Pourquoi nos élus ont-ils adopté un document intituler Vision 2020 s’ils ne respectent pas et n’investissent pas dans les orientations de développement économique s’y trouvant ? Pourquoi négliger le développement écono-touristique qui y était citée comme première priorité? On aménage une infrastructure et on oublie de prévoir un plan de développement pour joindre à la Route Verte #1 l’ensemble de nos municipalités, comme Danford Lake ou Sheenboro, s’assurer d’un lien adéquat avec la Municipalité de Pontiac et surtout la connexion de la Route Verte #1 avec le réseau de pistes cyclables de la ville de Gatineau, capitale du vélo. Nous n’en saurions pas à l’étape de défendre le maintien de la Route Verte #1, la PPJ.
Ce manque de planification de la Municipalité régionale de comté (MRC) à l’égard du développement de cette piste cyclable, en omettant une campagne de publicité digne de ce nom, une signalisation des services, des aires de repos invitants, un entretien adéquat et une collaboration avec les groupes de cyclistes et des élus de la MRC de la Vallée de la Gatineau, de la MRC des Collines, de le Municipalité de Pontiac et de la ville de Gatineau afin de bien connecter les réseaux de cyclistes et des pistes de chacun, a annulé la capacité de développement écono-touristique de la Route Verte #1 PPJ.
Cette inaction de la MRC a créé un débat qui divise nos communautés. Le peu d’achalandage de la PPJ a permis à certains de penser que de rendre la piste cyclable, multi-usagers, des véhicules tout-terrain (Quads) en plus des vélos et des piétons, permettrait un meilleur développement de l’économie de nos villages dévitalisés.
Comment se fait-il que nos élus au conseil de la MRC Pontiac ont perdu de vue la priorité du développement écono-touristique, dont la PPJ aurait dû être l’élément moteur ? Le cyclotourisme d’aujourd’hui permet le développement de Café-couette, de petites boutiques artisanales, de produits locaux et de petits restos-cafés. Les élus qui siègent au conseil de la MRC de Pontiac sont redevables aux résidents du Pontiac d’avoir pris, ou non, des décisions qui ont influés sur le potentiel de développement de la PPJ. S’ils décident de changer la vocation de cette infrastructure touristique, ce n’est pas que le potentiel du développement écono-touristique du Pontiac qui perdra au change, mais celui de l’Outaouais en entier.
Josey Bouchard
Bryson, MRC-Pontiac