La révision du questionnaire abrégé du rencensement
La Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF) appuie la Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada (FCFA) dans leur revendication pour que les questions linguistiques permettant le dénombrement réaliste des ayants droit de langue française figurent sur le questionnaire court du recensement, devant être rempli par tou.te.s les citoyen.ne.s canadien.ne.s. Cette modification doit se faire avant le prochain recensement prévu en 2021.
La question du dénombrement des ayants droit au Canada préoccupe les communautés francophones minoritaires et ce, depuis de nombreuses années. L’offre de service éducatif en français dans les différentes provinces et territoires étant largement basé sur la taille de la communauté de langue française dans une région donnée, il est impératif que nous soyons en mesure d’obtenir un portrait réaliste de ces communautés et du nombre de ses ayants droit. Ceci permettrait d’établir des données et des projections à long terme sur le nombre d’élèves susceptibles de fréquenter des écoles de langue française. Le nombre d’ayants droit n’est présentement obtenu qu’à partir des réponses données dans le long questionnaire du recensement, qui n’est complété que par une portion des canadiens et canadiennes, et ce, aux cinq ans. Systématiquement, le recensement du nombre de personnes qui ont droit à l’éducation en français en milieu minoritaire est sous-évalué. Avoir une statistique plus représentative sur le nombre d’ayants droit permettrait de mieux planifier la demande réelle pour des institutions d’éducation francophones en situation minoritaire de qualité, et d’avoir plus de services en français, partout au Canada.
La récente décision de la Cour suprême concernant les droits des minorités francophones à avoir accès à une éducation en français est encourageante mais va de pair avec un recensement représentatif des personnes ayant droit à cette éducation. Nous demandons au gouvernement de placer la question des ayants droit dans le formulaire court du recensement afin que tou.te.s les canadien.ne.s y répondent. J’encourage aussi la communauté à se mobiliser et à partager cette information, trop peu connue mais pourtant si déterminante.
Cette question est déterminante pour la jeunesse d’expression française d’un bout à l’autre du pays, en plus d’être impérative pour assurer la vitalité des communautés francophone en situation minoritaire.
Pour que ce mandat puisse avoir la chance d’être appliqué, la première étape serait de connaître les besoins des canadiens et canadiennes à avoir accès à ce service, d’où l’importance de réformer le formulaire abrégé (court) du recensement.
Lucile Godet, FJCF
Ottawa