LETTRE
La santé publique de l’Outaouais amputé 651 700 $
(Je) dénonce les coupes de 651 700 dollars en santé publique qui seront imposées à la région à compter du 1er avril prochain. Pour tout le Québec, les coupes s’élèveront à 23,7 millions de dollars.
L’obsession libérale de procéder à des économies de bouts de chandelle à courte vue obligera assurément les directions régionales à couper dans certains services, ce qui entraînera inévitablement de graves conséquences à moyen et à long termes pour la santé de la population et… pour les finances publiques du Québec; quelle ironie!
Rappelons qu’en septembre dernier, lors du dépôt du projet de loi 10, le ministre Gaétan Barrette avait annoncé son intention de couper 20 millions de dollars en santé publique, ce qui avait déjà soulevé de sérieuses inquiétudes. On apprend maintenant qu’il met de nouveau la hache dans un programme pourtant essentiel et qu’il y retranche 3,7 millions de dollars supplémentaires. C’est injustifiable.
La santé publique, c’est la prévention, la vaccination, la surveillance des maladies infectieuses, la lutte contre le tabagisme, le dépistage du cancer du sein et bien d’autres services tous aussi essentiels. La santé publique apporte également un soutien essentiel lors de catastrophes, comme ce fut le cas à Lac-Mégantic, en 2013. Ces exemples démontrent que le gouvernement libéral, contrairement à ce qu’il tente de faire croire, ne fait pas que couper dans les infrastructures, mais directement dans des services qui ont des effets bénéfiques au quotidien.
Ces coupures constituent un autre mauvais choix du gouvernement, alors même que la région de l’Outaouais fait déjà face à des problématiques importantes en matière de santé. Déjà sous-financée, la santé publique est pourtant loin de représenter une dépense; il s’agit plutôt d’un investissement! Le gouvernement actuel, dirigé par des médecins, devrait la promouvoir et non l’amputer.
Stéphane Bergeron
Le député (PQ) de Verchères et député parrain de l’Outaouais