LETTRE
Le bon, le malfaisant, la farfelue et le suffisant
Le tournage du grand western spaghetti électoral québécois façon Sergio Leone, Élection à Province de Québec Town se termine. Les dernières séquences montraient les quatre principales vedettes se faisant face, sur la place publique, yeux dans les yeux, dans une lutte à finir. Aïe ! Constatez le sort réservé aux protagonistes de cette aventure palpitante, au dénouement imprévu. Silence, on tourne ! La scène : Un nouveau jour politique se lève sur Province de Québec Town…
Le bon Legault, que d’aucuns trouvaient un tantinet effacé ou maladroit, a su dégainer comme un Lucky Luke et imposer sa loi. Il a su viser si juste et si vite qu’il a fait mordre la poussière à ses adversaires politiques. Devenu à la fois maire et shérif, il aura fort à faire à satisfaire ses 73 disciples caquistes, en plus de remplir toutes ses promesses.
Le malfaisant Couillard, dans son face-à-face avec le shérif Legault, ne jouait pas de chance. Trop lent sur la gâchette ! Terminé son règne sur la ville en pressurant ses citoyens pour favoriser ses amis médecins et autres richards de style Beaudoin. Les citoyens abusés l’ont reconduit aux limites de la ville enduit de plumes et de goudron comme dans tout bon western. Au saloon, la farfelue Massé pavoise. Elle avait promis la diligence gratuite, la taxation des riches propriétaires, l’indépendance de Province de Québec Town, la mise au pas des banques et autres promesses irréalistes. Elle a avisé le bon Legault qu’elle s’opposerait officiellement à lui entourée de ses 9 solidaires grisés.
À l’autre bout de la ville, Lisée le suffisant, s’emploie à creuser la fosse commune pour bon nombre de ses adeptes. Il a lui-même salement écopé dans l’affaire. Avant que le mot «Fin» apparaisse sur l’écran, on le voit vaciller et s’y affaisser. Exit Lisée et le PQ, «PresQue parti». Palpitant western spaghetti que cette élection provinciale de 2018. Le tournage commence déjà pour celui de 2022. À ne pas rater !
François Brisebois
Gatineau / Aylmer