LETTRE
Le but de décriminaliser le travail du sexe
J’écris au sujet de la présentation d’un projet de loi par les législateurs de l’État de New York dans le but de décriminaliser le travail du sexe ...
ll s’agit d’un moment historique pour les droits des travailleurs du sexe, et je suis incroyablement optimiste à l’idée que nous nous dirigeons dans la bonne direction. Les travailleurs du sexe ont le droit de sortir de l’ombre et de pouvoir gagner leur vie de manière sécuritaire, sans menaces de préjudice ou de tort économiques, physiques ni émotionnels.
Outre la communauté en général chez ManyVids, je soutiens entièrement la loi qui vise à décriminaliser le travail du sexe. Je félicite les législateurs qui ont fait ce pas extraordinaire tant attendu pour voir et entendre nos frères et sœurs qui ont été mis de côté depuis trop longtemps. Notre mission est d’habiliter les travailleurs du sexe à devenir des entrepreneurs qui réussissent et qui prospèrent en terrain sûr, sans être la cible du jugement des autres et de la honte. C’est puissant de voir que d’autres personnes se joignent au mouvement.
Montréal a toujours été à l’avant-garde de l’innovation. Nous avons à cœur de créer de nouveaux environnements pour aider les autres à prospérer. Il est important de discuter et d’éduquer la population sur les enjeux en lien avec le travail du sexe et l’industrie pour adultes. Au Québec, le travail du sexe est estimé à 1,5 milliard annuellement, avec plus de 25 000 services sexuels rendus par jour. ManyVids est un succès économique du Québec et nous sommes une entreprise de 120 personnes salariées à Montréal. Pour moi, le travail du sexe a été un tremplin et j’espère vivement qu’un jour nous reconnaîtrons que le travail du sexe peut être un choix [...].
Bella French,
présidente-directrice
ManyVids
Montréal