Fermeture du parc canin Paul Pelletier
Le club canin pris au dépourvu
Les Gatinois qui se sont rendus au parc canin Paul Pelletier le 29 novembre ont été surpris d’être accueillis par un terrain bloqué et excavé dans le cadre des travaux de construction de l’école secondaire 040.
La fermeture du seul parc à chiens clôturé et sans laisse de la région s’est fait subitement, sans préavis et en opposition directe d’une entente entre le Club Canin, la Ville de Gatineau et la CSPO, qui détient maintenant la propriété.
Le club canin, l’organisation qui a milité pour la création originale du parc et qui a géré la zone fermée du parc en partenariat avec la Ville de Gatineau, a été informé en 2018, que des plans étaient en cours pour la construction de la nouvelle école. Toutefois, cette nouvelle comme l’assure André Lemay, le président du club canin, est venue avec des assurances répétées qu’un parc canin clôturé, de remplacement, serait construit avant la fermeture du parc Pelletier.
« On savait que le parc devait fermer un jour, mais on s’est fait dire qu’il n’y aurait pas d’interruption de service pour le parc d’ici l’ouverture du nouveau parc à chien sur la rue Allen. Je suis extrêmement déçu de comment les choses se sont produites et je suis bafoué de l’opacité de la situation », a exprimé M. Lemay.
Aucun avis public n’a été affiché au parc Pelletier avant le samedi suivant le début des travaux et M. Lemay qui a fait des demandes d’informations à la ville le lundi 2 décembre, était toujours en attente pour des réponses en date du 5 décembre.
« Mes membres me téléphonent pour savoir ce qui se passe et je n’ai rien leur dire. Le manque de transparence sur l’enjeu est extrêmement frustrant », a ajouté M. Lemay en entrevue avec le Bulletin.
Le président du Club Canin n’était pas le seul qui se sentait de cette façon, Steve MacSween, un résident d’Aylmer a exprimé sa frustration via une lettre ouverte qu’il a communiquée à divers médias, dont le Bulletin.
« Bien que la plupart des utilisateurs du parc Pelletier aient été déçus de la fermeture du parc, nous n’avons pas fait un cas, car nous pensions à tort que le processus serait mené de bonne foi par toutes les parties concernées : la ville, la commission scolaire et l’entrepreneur en construction. »
« Pour beaucoup d’entre nous, le parc Pelletier était le seul centre récréatif urbain que nous utilisions. Nous payons des taxes pour soutenir les piscines, les parcs et les terrains de jeux d’autres secteurs, et qui sont utilisés et appréciés par tous les citoyens du grand Gatineau. Nous demandons seulement de recevoir la même reconnaissance et le même respect que les utilisateurs du parc canin qui, en comparaison avec d’autres installations de loisirs, ne coûte presque rien à la ville », a aussi exprimé M. MacSween.
M. MacSween a aussi ajouté que le parc Pelletier sans laisse, était important pour de nombreux propriétaires de chiens car certains ne se sentaient pas à l’aise avec le plus grand parc Boucher, en raison de son emplacement boisé. Celui-ci constitue un obstacle important pour les personnes à mobilité réduite et dû au fait qu’il y est plus difficile de repérer et contrôler les chiens.
Le Bulletin a contacté le service de communications de la Ville de Gatineau qui n’a pas voulu commenter la situation. La ville soutient toutefois que la construction du nouvel aire d’exercice canin au Parc Allen débutera en 2020 lorsque les conditions météorologique le permettent.
La CSPO a elle aussi été contacté afin de connaître leur point de vue sur la situation et son entente préalable avec le club canin. Mais nous n’avons eu aucune réponse avant l’échéancier de publication.