LETTRE
Le crépuscule des dieux
Les déboires de l’organisation du Club des Canadiens de Montréal ne sont pas sans me réjouir. Ou plutôt devrais-je préciser des Montreal Canadians, puisque 99 % de ses joueurs ne parlent pas un traître mot de français. Ces mêmes joueurs qui trouvent le temps d’aller jouer au golf l’été plutôt que de suivre des cours de français. Joueurs et dirigeants n’ont que ce qu’ils méritent.
Marc Bergevin, directeur gérant, frileux, indécis, en poste depuis trois ans sans avoir réussi à dénicher des joueurs autres que des plombiers de troisième et de quatrième trios. Peinturé dans le coin pour avoir accordé des contrats juteux et de longue durée à des sans talent, il s’en tire avec des mea culpa lamentables devant les caméras. Michel Therrien, instructeur, loquace comme un sphinx, incapable de discipliner un Lars Eller millionnaire paresseux par excellence ou un P. K. Subban, préadolescent étourdi et égocentrique comme pas un. Pierre Houde et Marc Denis, commentateurs veules et obséquieux, toujours prompts à défier des joueurs deux de pique ou à excuser les jeux ratés des joueurs. Et que dire des journalistes sportifs qui, pour accéder aux joueurs après la partie, se couchent devant les dirigeants du club pour poser des questions d’une idiotie consommée. Ah, elle est belle l’organisation des Montreal Canadians !
Pauvres partisans sans cesse enfarinés par une organisation du genre Big Brother ! Omniprésente et passée maître dans l’art de contrôler l’information : incapable de donner l’heure juste, mais experte en dissimulation, en temporisation et en fausses promesses. Partisan de la Sainte-Flanelle, j’avoue l’avoir déjà été au temps où l’organisation du Canadien de Montréal respectait les amateurs de hockey. Il y a de cela bien des années, j’en ai peur. Désormais, je refuse catégoriquement d’être le niais de ce cirque médiatique. À d’autres l’adoration de la Sainte… Guenille !
Francois Brisebois
Aylmer, Gatineau