LETTRE
Le journal Le Droit – Oui, je vous aime !
Réponse à l’invitation de Monsieur Pierre-Paul Noreau :
Oui, je vous aime ! Le journal le Droit m’accompagne au quotidien depuis que je suis dans la région en permanence, soit 42 ans, sans interruption d’abonnement. J’ai moi-même fait mes études en journalisme à l’Université Carleton au début des années 60 et, comme étudiant, j’ai fait un premier stage au Ottawa Journal (1962) et un deuxième stage au journal Le Droit (1963).
Bien sûr que j’ai un ordinateur, bien sûr que j’ai une tablette, bien sûr que j’ai un téléphone, mais rien ne remplace mon édition papier. Ai-je une solution à proposer? Pas vraiment, je me sens triste et démuni face à la situation, mais je crois que le gouvernement canadien a été négligent en ne créant pas un mécanisme de récupération de taxes des réseaux sociaux, taxes en fidéicommis qui serviraient en proportionnelle à financer les médias papier. Je suis convaincu que plus d’une formule de péréquation pour le maintien des journaux aurait pu être mise de l’avant, dès les premiers signaux de l’impact des médias sociaux sur les revenus des journaux.
Par ailleurs, je m’explique encore mal aujourd’hui pourquoi les journaux se sont lancés eux-mêmes sur le Web à grands frais sans en retirer de revenus équivalents. Est-ce que Le Droit avait fait une étude de marché et de « fidélité » de ses lecteurs papier et de ses annonceurs papier pour constater qu’il n’y avait pas lieu de courir après de nouveaux clients sur le Web et que la population locale vieillissante serait remplacée par la relève vieillissante? Si, selon mon hypothèse, les gens de la région ne trouvaient pas de nouvelles locales sur le Web n’auraient-ils pas le désir de se procurer un journal papier? Par contre, même les municipalités devraient remettre en cause leur approche de communication publique par le Web car, si je ne m’abuse, Gatineau a depuis quelques années (2014) une politique d’avis publics et d’information de ses citoyens via Internet et le Web plutôt que d’annoncer dans les journaux. Je joins à la présente opinion deux écrits antérieurs (2014 et 2018) qui traitent du même sujet.
Antoine L. Normand
Gatineau /Aylmer