Le Marché Laflamme, de plus en plus vert à tous les jours
La place du plastique dans la société actuelle est de plus en plus remise en question, à l’heure actuelle la Ville de Gatineau, la province du Québec et le gouvernement fédéral explorent tous des moyens de couper la place qu’occupe ce matériel dans plusieurs commerces.
Tandis que certaines compagnies attendent de voir ce que le gouvernement leur impose, d’autres agissent de leur propre grès avec l’objectif de moderniser leur entreprise et contribuer aux mieux-être de l’environnement.
C’est le cas du Marché Laflamme qui au cours de la dernière année s’est fermement lancé dans un mouvement vert.
« En tant que petite épicerie locale, on avait tendance à emballer beaucoup pour conserver le plus possible nos aliments. Nos clients rentraient et nous laissaient connaitre leurs craintes quant au suremballage et on a décidé qu’ils avaient raison, c’est pourquoi qu’on a décidé qu’on devait vraiment s’investir dans notre virage vert », a exprimé le propriétaire du Marché Laflamme, Marius Laflamme.
Le 11 novembre dernier, l’épicerie locale s’est fait installer un système d’arrosage automatique permettant de facilement conserver la fraicheur et préserver la durée de vie leurs légumes frais en vrac, une initiative qu’ils ont poursuivie avec l’introduction de récipients de légumes en vrac le 6 décembre.
Ces récipients de légumes, uniques dans les épiceries de la région permettant d’éviter l’emploi de contenant en styromousse et d’emballage en plastique individuel pour des petits légumes comme les fèves. Les contenants permettent aussi aux gens de piger dans ces légumes selon leur besoin et non selon les quantités fixes des contenants individuels permettant de limiter le gaspillage alimentaire.
Pour illustrer le succès du mouvement vert et inciter les autres à faire de même, M. Laflamme à utiliser l’exemple des sacs en plastique pour illustrer la rapidité avec laquelle les gens s’adaptent et la viabilité de prendre des décisions vertes.
« J’étais un des derniers marchés à charger 0,05 $ par sac en plastique, parce que je ne voulais pas que mes clients absorbent les couts. Mais quelques après avoir commencé à le faire, j’ai remarqué que mes dépenses dans l’achat de sacs ont diminué de 80 % et ça continuent de descendre sans jamais que les gens s’en plaignent et l’argent que je mettais auparavant dans l’achat des sacs peuvent aller quelque part d’autre », a-t-il expliqué.
M. Laflamme attribue un énorme parti du succès de son mouvement vert et de la diversification de l’offre de produits dans son commerce à sa fille Myriam ;
« Une énorme partie de nos efforts pour devenir plus vert sont attribuables à ma fille. Elle est super engagé et motivé, elle communique avec notre conseillère, nos clients et les autres marchands pour trouver des nouvelles et meilleures façons de faire et des nouveaux produits que j’ignorais même l’existence. J’y suis extrêmement reconnaissant, le futur lui appartient et je suis tellement fier de pouvoir dire ça ».
Parmi ses investissements futurs, M. Laflamme dit garder les yeux et les oreilles ouverte, en ce moment il dit vouloir se concentrer à d’accroitre l’accès aux services de recyclage de son commerce, un enjeu qu’il dit avoir discuté avec grand succès avec la conseillère Bureau, ainsi que la possibilité d’offrir des sacs à légumes compostables pour accompagner les sacs réutilisables déjà vendus au marché.
Lutter contre la faim
Les grandes compagnies du domaine de l’alimentation sont reconnues à grande échelle comme étant de grands gaspilleurs.
Dans le but d’éviter le plus possible le gaspillage alimentaire, le Marché Lafamme donne depuis plusieurs années une partie de ses aliments non vendus au Centre Alimentaire Aylmer lors de ses journées d’opérations du lundi au vendredi.
Depuis quelque temps, le marché participe aussi au projet du frigo anti-gaspillage, instauré en octobre sur le flanc de l’immeuble des Chevaliers de Colomb aux 78 rue Principale, auquel ils offrent une diversité d’aliments non vendus la fin de semaine.
« Entre avoir des pertes qui vont aux poubelles ou avoir des pertes qui vont à nourrir des gens dans le besoin et contribuer à la communauté, le choix est facile à faire. On est extrêmement chanceux d’avoir des gens qui travaillent pour des ressources comme ça à Aylmer et on veut essayer de contribuer le plus qu’on peut à des choses comme ça », explique le propriétaire du Marché.