LETTRE
Le PLQ ne doit pas détruire nos terres agricoles
Le Parti libéral du Québec (PLQ) veut transférer la gestion du zonage agricole aux municipalités régionales de comté (MRC) et la retirer de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ). La CPTAQ a été créée en 1978, par Jean Garon, pour empêcher les spéculateurs de construire sur les meilleures terres.
L'Ordre des agronomes du Québec (OAQ) et son président, René Mongeau, s'inquiètent de cette possibilité car les MRC sont en conflits d'intérêts dans ce genre de dossier et ce, parce qu'elles profitent des développements industriels ou domiciliaires. On a constaté, au cours de l'année passée, à quel point les MRC sont prêtes à sacrifier de bonnes terres agricoles, comme dans le cas de l'aéroport de Mascouche. L'agriculture est vitale pour l'économie et aussi pour l'occupation du territoire. De plus, une société doit conserver une certaine autonomie alimentaire si elle ne veut pas devenir dépendante des importations. Seulement 2 % du territoire du Québec est constitué de terres à haut potentiel pour l'agriculture et chaque disparition de ces terres par la construction est irréversible.
La préservation des terres agricoles est une priorité pour Équipe autonomiste car l'équité entre les générations consiste aussi à laisser un environnement de qualité à nos descendants. Le développement économique est important, mais il doit se faire de façon intelligente et prévoyante pour l'avenir. La CPTAQ doit rester en place et même être soutenue.
Guy Boivin, chef d'Équipe autonomiste
Montréal