LETTRE
---- Le projet de loi C-21 ne parvient pas à contrôler les armes à feu
Le 13 septembre prochain, quinze ans se seront écoulés depuis qu'un jeune homme de Laval a perpétré une fusillade de masse préméditée au Collège Dawson de Montréal avec une arme d'assaut semi-automatique et une arme de poing. En l'espace de quelques minutes, il a abattu vingt victimes.
Au cours des quinze dernières années, un petit nombre d'entre nous ont plaidé en faveur d'un changement de la loi qui a permis à un jeune homme perturbé et en colère d'avoir un accès légal à des armes permettant de commettre des fusillades de masse. Ils ont passé des années à faire pression sur Ottawa pour un contrôle plus strict des armes à feu, y compris une interdiction totale des armes d'assaut comme le Beretta CX4 Storm qui a tiré toutes les balles sauf 6 sur les 78 qui ont été tirées ce jour-là.
La plupart des tireurs de masse sont des propriétaires légaux d'armes à feu, y compris les tireurs qui nous ont tiré dessus ou sur nos proches à Dawson et à Concordia. En fait, Kimveer Gill était membre d'un club de tir à Ville Saint-Pierre, le même établissement où Valery Fabrikant s'est entraîné avant de tuer quatre de ses collègues en 1992.
Le projet de loi libéral sur le contrôle des armes à feu présenté le 16 février dernier nous a forcés à nous rassembler et à nous présenter d'une seule voix. Nous sommes inspirés par d'autres victimes qui ont également exprimé publiquement leur colère à l'égard du projet de loi C-21 et nous soutenons leur appel à sa révision complète.
Nous ne mâcherons pas nos mots. Le projet de loi C-21 est une insulte pour toutes les victimes de violence armée. Il semble avoir été conçu par des consultants en relations publiques, plutôt que par des experts en sécurité publique. On dirait que son seul but est de fournir des phrases chocs qui démentent son manque total de substance. ( Traduit )
Louise De Sousa (mère d'Anastasia De Sousa, victime de la violence armée) et 56 autres parents de victimes de la violence armée.
Montréal