LETTRE
Le soutien aux Premières Nations
La société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations et l’Assemblée des Premières Nations déposaient une plainte au nom des enfants autochtones qui sont séparés de leur famille et placés dans le système d’aide à l’enfance. La plupart des enfants autochtones confiés aux services d’aide à l’enfance à l’époque de la plainte sont depuis devenus adultes. Certains ont même perdu leurs propres enfants au système.
Le financement nettement insuffisant des services d’aide à l’enfance sur les réserves ne fait que perpétuer le cycle de dé-sespoir créé par les pensionnats indiens. La décision du Tribunal canadien des droits de la personne, rendue il y a plus d’un an, devait mettre un terme à cette situation.
Chaque enfant autochtone séparé de sa famille, chaque jeune qui s’enlève la vie en désespoir de cause, chaque enfant abandonné est un de trop.
Le litige a ses limites. Nous avons besoin d’action concrète et rapide pour assurer que les agences chargées d’aider ces enfants et leurs familles reçoivent un financement suffisant.
Marie-Claude Landry
La présidente de la Commission canadienne des droits de la personne