LETTRE
Les Algonquins de Barriere Lake protègent la population d’orignaux
Malgré le déclin alarmant et dramatique de la population d’orignaux dans le parc de La Vérendrye, la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ) continue à accorder des permis de chasse et ignore les appels spécifiques des communautés de la Première Nation algonquine pour une étude sur une stratégie de conservation formelle. La dernière étude officielle et exhaustive sur la population d’orignaux a été menée en 1994. La saison de chasse à l’orignal approchant à grands pas, les Algonquins de Barriere Lake (« ABL ») vont maintenant prendre des mesures immédiates pour mettre fin à la chasse sportive à l’orignal dans le parc La Vérendrye.
Le 16 août 2019, à Val-d’Or (Québec), les dirigeants des communautés algonquines ont rencontré le ministre Pierre Dufour. Le 21 août, ces dirigeants ont publié une déclaration conjointe exhortant le ministère des Forêts de la Faune et des Parcs (MFFP) à mettre en oeuvre un moratoire sur l’orignal. Le ministère n’a pas directement répondu à cette demande de moratoire immédiat.
« Nous n’attendrons pas que le gouvernement prenne une décision. », a déclaré le chef Casey Ratt. « Au nom de notre communauté, les Algonquins de Barriere Lake appliqueront leur propre moratoire sur l’orignal, avec ou sans le soutien du MFFP. Nous ne pouvons plus attendre une approbation ou une réponse positive du MFFP pour agir. » Par conséquent, les Algonquins de Barriere Lake commenceront à prendre des mesures de protection unilatérales immédiates, en particulier sur le territoire géographique traditionnel d’ABL, afin d’empêcher toute exploitation et diminution de la population locale d’orignaux.
Les Algonquins de Barriere Lake appellent le public à faire pression sur le MFFP pour imposer immédiatement un moratoire sur l’orignal et pour collaborer avec la Première Nation afin de mener une étude sérieuse sur l’orignal.
Lucien Wabanonik
Lac Simon