LETTRE
Les attentats, alibi pratique de la nouvelle inquisition
Les attentats sont drôlement pratiques pour les dirigeants politiques qui voudraient pouvoir se mettre le nez dans la vie privée et les activités politiques de tout le monde. La secrétaire d'État à l'Intérieur du Royaume-Uni, Amber Rudd, nous dit que la police devrait avoir un passe-partout pour déchiffrer n'importe quelle communication cryptée, notamment sur WhatsApp. Pour justifier sa proposition, Mme Rudd nous rappelle que le prétendu terroriste décédé du pont de Londres a communiqué avec une personne se trouvant dans un appartement de Birmingham au moyen de l'application de télécommunication cryptée WhatsApp, quelques minutes avant son attentat. Mais quel rôle cette communication a-t-elle joué dans « l'organisation » d'un attentat bricolé avec une bagnole louée et un couteau? Quelles instructions secrètes aurait proférées, à l'autre bout du fil, l'interlocuteur de Khalid Masood, pendant que le riz au curry cuisait dans le restaurant de l'étage du bas? «Embraye, Khalid, et puis lâche-toi lousse?» . . .
Bernard Desgagné, Gatineau