LETTRE

Les citoyens s’unissent : la vente de l’espace vert ( Lucerne et Fraser ) 

Grâce aux efforts en ligne de dizaines de citoyens, le maire Pedneaud-Jobin a suspendu le vente du terrain boisé situé au boulevard Lucerne et du chemin Fraser, le district de Deschênes.  Les connaissances sur la valeur naturelle et historique du site ont afflué des historiens locaux, des amoureux de la nature et des naturalistes. 

Depuis quelques semaines, au moins deux groupes de citoyens collaborent en ligne pour s’opposer à la vente. Selon un conseiller municipal, les bénéfices de la vente devaient financer la construction d’un aréna de 10 millions de dollars. 

Le site contient une importante chênaie dont la région tire son nom, Deschênes ; nom qui a été traduit du Anishinàbemowin, Miciminj, qui veut dire « là où pousse le chêne ». Cette forêt est donc, en fait, la forêt-Deschênes. 

La forêt-Deschênes contient une zone humide sensible habitée par une grande diversité d’espèces et de zones qui ont été classées par le Groupe de recherche archéologique de l’Outaouais comme « élevées » à « moyennement élevées » pour leur potentiel archéologique. Au début des années 1900, le littoral, connu sous le nom de Bell’s Bay, a été identifié par le célèbre naturaliste d’Aylmer TW Edwin Sowter comme une importante zone de campement autochtone. De nombreux artefacts ont été trouvés.

Ainsi, avant que la ville ne procède à des plans, un plan, dérivé de la contribution de la communauté, doit être élaboré pour la préservation de Bell’s Bay et la forêt-Deschênes.

Selon le maire le conseil municipal n’avait pas connaissance de la valeur de la propriété. Le maire a ajouté, « Je veux remercier les citoyens qui se sont mobilisés, ainsi que les associations de résidents du secteur, d’avoir partagé avec nous leurs connaissances de ce terrain. »

La bataille n’est pas encore gagnée, car le maire a simplement suspendu le processus de vente, en promettant « que les vérifications sur leur valeur écologique soient faites systématiquement  ». Il faut espérer que le conseil municipal va tirer une leçon de cette affaire, car, étant donné la quantité massive d’informations qu’il a reçues sur la valeur de cette propriété, il se rendra compte que l’expertise dans l’histoire et le patrimoine de la ville réside principalement dans le cœur, l’esprit et les souvenirs des citoyens.

Richard Henderson, 

Aylmer