LETTRE
Les coûts reliés à la pollution ont excédé 35 milliards
La Loi canadienne sur la protection de l’environnement (LCPE) est la plus importante loi visant à protéger la santé des Canadiens et les écosystèmes contre la pollution. Dans un récent rapport du Comité permanent de l’environnement et du développement durable, dont je suis membre, une feuille de route pour renforcer la LCPE a été élaborée.
Le cadre de réglementation de la LCPE n’est pas aussi rigide à plus d’un égard que les règles en vigueur aux États-Unis et au sein de l’Union européenne. Chaque année, des milliers de Canadiens meurent prématurément et que des millions souffrent des effets néfastes sur la santé en raison de l’exposition aux contaminants.
Les substances toxiques présentent dans l’air, les aliments, l’eau et les produits que nous utilisons tous les jours ont un lien avec les répercussions qu’elles entraînent, notamment le cancer, les maladies cardiaques, les maladies respiratoires, les dommages aux cerveaux des enfants et les déficiences congénitales. Les coûts reliés à la pollution au Canada ont excédé 35 milliards de dollars en 2015. De plus, les enfants, les aînés, les Autochtones et les familles à faible revenu, assument une part injuste des effets de la pollution.
Notre rapport recommande que le gouvernement s’assure que ces populations vulnérables soient protégées lorsque des produits chimiques sont évalués et réglementés.
Le Canada, seul pays industrialisé au monde qui ne dispose d’aucune norme nationale obligatoire en matière de qualité de l’air, devrait s’assurer de mettre en oeuvre de telles normes.
Les changements que nous proposons renforceront la loi qui protège tous les Canadiens, en particulier les groupes plus vulnérables, des risques environnementaux évitables. Ainsi, nous nous assurerons que les Canadiens disposent d’un meilleur accès à l’information sur les répercussions potentielles de la pollution et des substances toxiques sur la santé. Cela permettra d’accroître la participation des Canadiens aux décisions gouvernementales qui touchent la qualité de l’environnement.
Un grand nombre de recherches indiquent que les avantages que confèrent des lois plus strictes en matière de pollution l’emportent grandement sur les coûts.
William Amos, le député de Pontiac,
membre du Comité permanent de l’environnement et du développement durable
Ottawa