LETTRE
Les comptes de taxes scolaires
Mon compte de taxes scolaires m’est parvenu cette semaine. Comme prévu, les changements décrétés par le MEQ ont un impact significatif en Outaouais. Si je m’en réjouis à titre personnel, je n’en demeure pas moins inquiet pour la question d’équité à long terme. Ma députée m’a affirmé le 14 mars dernier (sans mentionner d’échéance) que la loi prévoyait l’identification d’une seule entité responsable de la perception des taxes dans la région et de la répartition d’icelles au prorata de la population scolaire de chaque commission. Or le document de la CSPO explique en détail la réduction consentie par le gouvernement Couillard (avant les élections), mais ne fait aucune référence à l’aspect structurel du problème qui reste inchangé.
Ayant reçu des comptes de deux commissions différentes, je me permets de déduire que l’information reçue du bureau de Mme Gaudreau était erronée. Le personnel de la CSPO m’avise que les commissions scolaires de la région sont parfaitement au courant de ce projet de perception centralisée, mais que le changement sera forcément étalé sur deux ans au moins. Entre-temps chaque CS continue à percevoir ses taxes et on n’entrevoit pas de répartition au prorata tant que la dite “entité commune” ne sera pas en place. Ce qui me confirme dans mes craintes, à savoir que même à taux égal, dans les régions économiques 7 et 8 ce sont des milliards en biens fonciers qui continueront à profiter au secteur anglophone au détriment de nos écoles au cours des prochaines années. C’est-à-dire environ 7 millions de dollars qui seront versés à Western Quebec par les contribuables francophones au détriment du réseau scolaire francophone au cours des deux prochaines années et peut-être davantage si le MEQ continue de se traîner les pieds.
D’autre part, la même source à la CSPO n’est pas en mesure de se prononcer sur la prolongation de l’exemption de taxe sur le premier 25 000$ d’évaluation au delà de l’année en cours, c’est à dire après les élections. De même, il est impossible de savoir quel sera le plus bas taux l’an prochain. C’est pourquoi je repose à la députation libérale régionale les mêmes questions qu’en mars dernier.
Cet aspect du problème a t-il été étudié? Quelle importance y accorde-t-on? Est-ce que le dossier est clos au MEQ? Y aura t-il répartition au prorata de la clientèle scolaire dans les prochaines années ?
G. Laurin, Aylmer / Gatineau