LETTRE
Les forêts urbaines
Le professeur Messier, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la résilience des forêts face aux changements globaux, et son équipe viennent de recevoir un appui de taille du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) pour étudier les forêts urbaines du pays.
Le Conseil de recherches en sciences naturelles a annoncé une subvention de 1,65 M $ sur six ans au professeur Christian Messier, directeur scientifique de l’Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT) de l’UQO. La subvention est accordée dans le cadre du Programme de recherche sur la formation orientée vers la nouveauté, la collaboration et l’expérience en recherche (FONCER).
Ce vaste projet de recherche se penchera sur les forêts urbaines, leur planification, leur gestion et leur importance pour les villes du Canada. Dans son sommaire, Christian Messier souligne d’ailleurs que l’arrivée de l’agrile du frêne et les ravages causés par cet insecte venu d’Asie ont mis en lumière l’importance des forêts urbaines. Dans certaines villes, comme Ottawa et Montréal, l’agrile du frêne a entraîné la perte de 20 % des arbres en milieu urbain.
« Le confinement et la crise du COVID-19 nous ont fait prendre conscience de l’importance de l’arbre, de la forêt urbaine et espaces verts pour le citoyen. Il faut donc non seulement réduire l’empreinte humaine sur la nature, mais en même temps rapprocher la nature de l’humain, et c’est ce que le réseau de recherche Ufor veut faire au cours des six prochaines années », dit M. Messier.
L’objectif ultime est la formation d’un nouveau réseau national de recherche et de formation en foresterie urbaine, Ufor. Ce programme permettrait de former la prochaine génération de professionnels urbains compétents et hautement qualifiés, capable de gérer l’espace vert essentiel et l’infrastructure verte en milieu urbain.
Louis Lafortune UQO
Gatineau