LETTRE
Les lettres de M. Perreault
Veuillez faire attention aux lettres de M. Jean-Paul Perreault. Il croit en sa cause, mais il devient une source de fausses nouvelles. La lettre du Bulletin de la semaine dernière ne cessait de parler de l’anglicisation croissante du système scolaire québécois, sans donner d’exemples ni de preuves.
Pire encore, celle de la semaine précédente contenait des déclarations manifestement fausses. Il affirmait que de nombreux anglos viennent au Québec pour les nombreux services gouvernementaux disponibles, tels que les garderies subventionnées et les paiements pour les enfants, entre autres. Cependant, selon M. Perreault, ils continuent de produire leurs déclarations d’impôts en Ontario, ce qui constitue une fraude pour la province.
Le problème avec cet argument est que pour recevoir ces services, il faut produire une déclaration de revenus au Québec. C’est la façon dont vous obtenez l’admissibilité. L’argument s’effondre donc d’emblée.
Pour ce qui est de voir de nombreuses plaques d’immatriculation ontariennes, il s’agit souvent de personnes de l’Ontario qui viennent faire des achats, notamment pour de l’alcool. Les propriétaires d’entreprises locales de ce côté de la rivière ne se plaignent probablement pas.
M. Perreault a certainement droit à ses opinions, mais s’il doit déformer les faits et affirmer des choses qui n’ont pas de vérité pour eux juste pour attiser les tensions, il serait peut-être préférable que le Bulletin évite de lui permettre de le faire, même si ce n’est pas par inadvertance. Je dirais que la meilleure pratique serait de vérifier soigneusement les faits avant de publier tout ce qu’il écrit. Je lui ai signalé les inexactitudes de ses lettres plus de fois que je ne peux les compter, et il n’a encore montré aucun remord.
Merci encore pour tout le bon travail de préparation de l’édition hebdomadaire. Peut-être qu’une bonne série d’articles pour les prochains numéros serait de disséquer les impacts des changements apportés aux commissions scolaires, encore plus que ce qui a été fait cette semaine. Il s’agit d’un texte législatif déroutant qui n’est pas encore bien compris du tout.
Ronald Sevard
Aylmer