Les municipalités luttent pour que des changements soient apportés
Allyson Beauregard
MRC DE PONTIAC ET PONTIAC - Bien que les inondations de 2019 soient terminées, les effets qu’elles ont eus sur les habitants persistent, car certains continuent à rencontrer des problèmes liés à la carte de la zone d’intervention spéciale (ZIS) du gouvernement.
Avec la première version publiée en juillet 2019, la carte a gelé toute rénovation ou construction dans les zones touchées jusqu’à ce que des cartes permanentes des zones inondées soient produites. Bien que des révisions aient corrigé bon nombre des problèmes présentés par la première version « grossièrement exagérée », la quatrième version comporte toujours des inexactitudes qui, selon Gaston Allard, maire de Fort-Coulonge, pourraient limiter les options des propriétaires.
M. Allard a abordé la question lors de la réunion du Conseil des maires de janvier (voir page xx), où il a déclaré qu’environ 20 résidences de sa municipalité sont classées à tort dans la ZIS, y compris certaines qui étaient initialement incluses dans la carte mais qui ont ensuite été supprimées à tort dans les versions ultérieures.
« En étant retirés de la ZIS, les propriétaires n’ont pas droit à l’indemnité de rachat de 90 % de la valeur de leur maison. Ils ne peuvent obtenir qu’un pourcentage de leurs dommages, ce qui pourrait être avantageux pour certains mais pas pour d’autres », a-t-il déclaré, en faisant remarquer qu’environ quatre propriétaires sont concernés par ce changement.
« S’ils choisissent de démolir leur maison, le MSP couvrira-t-il les coûts comme il le fait pour les maisons dans les ZIS? », a-t-il poursuivi.
Selon M. Allard, lorsqu’il a contacté le gouvernement provincial, on lui a dit que le ministre n’autoriserait pas l’ajout de résidences dans la ZIS afin de rendre la carte exacte. « Ceci indique qu’ils ne se soucient pas vraiment de savoir si la carte est bonne ou mauvaise. La plupart des dossiers ont été fermés, mais ceux qui restent sont dans les limbes en ce moment », a-t-il ajouté, notant que certaines de ces résidences retirées à tort ont même des dossiers ouverts auprès du MSP.
Alors que Mansfield, Waltham et la municipalité de Pontiac ont déclaré que toutes les modifications demandées ont été apportées dans la version finale de la carte, d’autres municipalités comme Chichester et L’Isle-aux-Allumettes luttent toujours pour faire corriger les erreurs, principalement avec des résidences incluses dans la ZIS alors qu’elles ne devraient pas l’être.
« Environ 99 % des changements que nous avons demandés ont été effectués, mais il en reste quelques-uns qui sont dans la ZIS et qui ne devraient pas y être. Le ministère a demandé plus de preuves pour montrer que ces propriétés et résidences n’ont pas été inondées. Ils semblent ouverts aux demandes de retrait, mais ils ont fermement dit qu’ils ne remettront pas les propriétés dans les ZIS », a déclaré Alicia Jones, directrice générale de Chichester et de L’Isle-aux-Allumettes. « La ZIS n’est qu’une carte temporaire et le gouvernement est censé présenter une nouvelle carte permanente et cartographiée d’ici la fin de l’année 2020 », a-t-elle ajouté.
À Bristol et Clarendon, Isabelle Lajoie, inspectrice municipale des bâtiments, a déclaré que la plupart des changements ont été apportés, mais qu’une poignée de résidences ne sont toujours pas dans la ZIS alors qu’elles devraient y être.
Lors de la réunion du conseil des maires, ceux-ci ont adopté une résolution demandant que le ministère de la Sécurité publique s’engage à rouvrir le fichier cartographique des ZIS et autorise de nouvelles modifications.
Comme les maires, le député de Pontiac André Fortin demande également une révision de la carte. « Près d’un an après les inondations, les cartes sont toujours erronées à certains endroits et la circulation de l’information entre le gouvernement et les municipalités n’est toujours pas à la hauteur. La carte devrait refléter les zones inondées, ni plus ni moins », a-t-il déclaré.
Le ministère des Affaires municipales et du Logement n’a pas répondu à temps aux demandes de clarification du Journal.