Les répartiteurs médicaux d’urgence de l’Outaouais en grève générale illimitée
Taylor Clark
Les 22 répartiteurs médicaux d'urgence (RMU) œuvrant pour le Centre de communication santé de l'Outaouais ont déclenché une grève générale illimitée le 14 juin dernier.
Les revendications syndicales de la Fédération des employés du préhospitalier du Québec, qui représente ces RMU, touchent le salaire, les vacances et la charge de travail.
Selon l'agent aux affaires syndicales, Stéphane Rainville, la grève était inévitable vu que le gouvernement reste campé sur sa position après dix séances de négociation.
« Nous recherchons l’équité avec le secteur public, à qui le gouvernement du Québec a fait des offres », explique M. Rainville. « Ensuite, nous voulons la même chose en termes de vacances et de salaire. À l’heure actuelle, le gouvernement nous offre seulement un salaire et pas de temps de vacances ».
Cette grève illimitée survient deux mois seulement après la fin de la grève précédente, qui avait duré 14 mois. Les RMU de l'Outaouais, qui étaient alors sans contrat de travail depuis mars 2022, s’étaient joints aux RMU des Laurentides et de Lanaudière pour entamer une grève à la fin de janvier 2023 car les négociations traînaient en longueur.
« Nous devons faire pression sur le Ministère pour faire avancer les négociations ».
En prévision de cette grève, le Tribunal administratif du travail a statué sur les services prévus à l'entente intervenue entre le syndicat et la partie patronale, déclarant que ceux-ci étaient « suffisants pour que la santé ou la sécurité de la population ne soit pas mise en danger », étant donné que les RMU sont des travailleurs essentiels.
Pendant la grève, les RMU continueront de répondre à l'ensemble des appels reçus. Ils continueront également d'affecter et de répartir les ressources préhospitalières disponibles en appliquant les procédures et les règles d'affectations.
La grève se situe davantage au niveau des tâches administratives. Par exemple, il était prévu à l’entente que les RMU cessent d’effectuer les tâches liées aux rapports, à la tenue de statistiques et à la manipulation de cartes d’appels.
Advenant des difficultés à maintenir les services essentiels, le Tribunal exige que les deux parties collaborent afin de trouver rapidement une solution. À défaut de quoi, le Tribunal interviendra pour leur fournir l'aide nécessaire.
Légende photo : Vingt-deux répartiteurs médicaux d'urgence ont entamé une grève pour faire pression sur le gouvernement du Québec afin d'obtenir de meilleures conditions salariales et de travail.
Crédit photo : Site Web de la Fédération des employés du préhospitalier du Québec
Trad. : MET