LETTRE
Logemen’occupe invite les locataires à la vigilance
Alors que la Régie du logement publie ses « pourcentages applicables pour le calcul des augmentations de loyer » pour 2019, Logemen’occupe s’inquiète des conséquences des hausses de loyer et du sort des ménages locataires qui éprouvent déjà des difficultés à assumer le coût actuel de leur logement. Au moment où une pénurie de logements locatifs sévit gravement à Gatineau, nous invitons les locataires à bien s’informer sur leurs droits et presser le gouvernement du Québec à agir rapidement pour éviter les effets dévastateurs de cette nouvelle crise.
Logemen’occupe recommande aux locataires de faire preuve de vigilance face à la hausse de loyer et de s’appuyer sur les indications et le formulaire de calcul publiés par la Régie du logement.
Les estimations moyennes de la Régie du logement (2019) : Logements chauffés par les locataires : 0,4% ; Logements chauffés par les propriétaires : 0,5%; À l’électricité : 0,4%; Au gaz : 0,4%; Au mazout : 2,6%
Logemen’occupe rappelle aux locataires qu’il leur est possible de refuser la hausse et toute autre demande de modification au bail, tout en demeurant dans leur logement. Dans le contexte de pénurie de logement dans plusieurs villes, il invite cependant les locataires à la prudence, avant de mettre fin à leur bail. L’organisme de défense collective de locataires tient également à rappeler à ces derniers que les taxes municipales et les taxes scolaires ne sont qu’une des composantes du calcul d’augmentation de leur loyer et qu’une augmentation de taxes n’équivaut pas à une augmentation de loyer équivalente. Il leur suggère fortement de s’adresser à Logemen’occupe afin d’obtenir de l’aide dans leurs calculs et leurs démarches.
Selon le plus récent rapport sur le marché locatif de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, on constate que le loyer moyen du marché a augmenté de 3,4 % entre 2017 et 2018, au Québec. C’est beaucoup plus que l’inflation, qui était alors autour de 1 %.
Logemen’occupe s’inquiète aussi de la rareté des logements locatifs constatée par la SCHL, qui pourrait entraîner une nouvelle flambée du coût des loyers, la hausse des cas de discriminations et du nombre de personnes à la rue à cause de la pénurie extrême de logements, comme on l’a vu au début des années 2000. À Gatineau, la SCHL estime le taux général de logements inoccupés à 1,2,%, alors que le seuil dit d’équilibre est à 3%. À Gatineau, le taux général d’inoccupation est encore plus bas pour les logements familiaux. Il n’est que de seulement 1,0% pour les trois chambres à coucher et plus.
Logemen’occupe demande l’instaura-tion d’un contrôle universel des loyers, de même qu’une meilleure protection contre les évictions. Le gouvernement doit réactiver le Programme-cadre d’aide aux municipalités connaissant une pénurie de logements. Dès son premier budget, ce gouvernement doit également financerla construction de logements sociaux.
François Roy,
Logemen’occupe
Gatineau