Maison du Citoyen : rénover ou reconstruire?
Mélissa Gélinas
L’état de la Maison du Citoyen a été abordé durant la mêlée de presse du comite plénier de la Ville de Gatineau le 2 septembre. Quarante-cinq ans seulement après sa construction, le bâtiment présente un indice de vétusté « mauvais » et nécessite des réparations s’élevant à plus de 200 millions de dollars.
Inauguré en octobre 1980, l’hôtel de ville avait gagné une multitude de prix pour son architecture. Par ailleurs, en 1982, l’ancienne ville de Hull avait reçu le prix de l’Association canadienne des administrateurs municipaux pour le projet municipal le plus novateur au pays. Des matériaux tels que l’acier, la brique et le granit avaient été utilisés afin de permettre la préservation de l’édifice à long terme. Cependant, d’ici cinq ans, la grande majorité des composantes du bâtiment, comme la plomberie, l’électricité, le système mécanique ainsi que le revêtement de briques, atteindront leur fin de vie utile.
Plusieurs scénarios ont été mis sur la table afin de trouver une solution, notamment rénover l’édifice, ou encore, le démolir pour en construire un nouveau. En effet, depuis le mois d’octobre 2024, le comité exécutif étudie sur la question. « Ce sera une discussion qu’il faudra avoir dans les prochains mois, alors que les scénarios vont se préciser », mentionne Catherine Craig-St-Louis, conseillère municipale du district du Carrefour-de-l’Hôpital.
Il n’y aurait toutefois aucun danger imminent, selon Mario Aubé, conseiller municipal de Masson-Angers, même s’il est nécessaire d’effectuer rapidement les travaux requis. « Ce n’est pas la première fois qu’on entend dire que le toit coule dans l’agora. Nous n’avons pas investi suffisamment dans nos infrastructures au cours des dernières années, et c’est exactement ce qu’il faut faire avant de passer à d’autres grands projets », affirme-t-il.
Pour la mairesse de Gatineau, Maude Marquis-Bissonnette, il y aura une grande gestion à faire. « La Maison du Citoyen fait partie de notre patrimoine moderne et nous avons notre part de responsabilité à prendre afin de la préserver », exprime-t-elle. Il y aura, assurément, des décisions urgentes à prendre en ce qui concerne certains travaux, mais aucune liée au sort de l’établissement pour l'instant. « Un plan de match sera proposé lors du budget 2026 et cela nous donnera ensuite l’orientation à prendre pour l’année », souligne-t-elle.