LETTRE
Malhonnéteté journalistique
Lundi, le 23 mars, je vais prendre un café avec un ami au Café Mulligan d'Aylmer. J'y ai rencontré, tout à fait par hasard, le chef du Bloc Québécois, M. Mario Beaulieu, qui avait rendez-vous avec un journaliste du Droit. Finalement, suite à cette rencontre, j'ai été témoin d'une belle entourloupette journalistique dont l'objectif me paraît tout à fait clair : faire mal paraître le chef du Bloc Québécois. Le journaliste écrit en effet un texte laissant entendre que Mario Beaulieu aurait organisé toute une scène pour faire croire au journaliste qu'il était populaire à Aylmer.
Trois grosses faussetés : « Mario Beaulieu n'avait pas sitôt franchi le pas de la porte que deux militants souverainistes se levaient pour l'accueillir chaleureusement et lui serrer la main - avec toutes les apparences de la franche spontanéité. » Faux car seulement moi me suis levé quand M. Beaulieu est entré. Première fausseté. Mon ami n'est ni militant, ni souverainiste, c'est un réfugié de l'ex-Yougoslavie qui n'a jamais voté au Québec, qui n'a jamais milité pour un parti politique et qui ne savait même pas qui était M. Beaulieu.
Deuxième fausseté. J'étais au café tout à fait par hasard, j'ignorais absolument que
M. Beaulieu était en ville, je ne milite pour aucun parti et je lui ai serré la main tout à fait spontanément. Troisième fausseté.
Plus loin dans le texte : « Puis un des deux hommes du début a interpellé M. Beaulieu, façon Pierre Karl Péladeau, ... » Il s'agit encore une fois de moi et je peux vous garantir que mes propos, contrairement à ses insinuations, n'étaient pas pensés pour impressionner le petit journaliste et ils étaient tout à fait spontanés. Quatrième fausseté.
Or, suite à mes propos le journaliste conclut : « Je veux bien croire aux coïncidences, mais là, ça faisait beaucoup. Je me suis penché vers Mario Beaulieu et son attachée de presse. » C'est quoi l'affaire? Vous avez arrangé ces rencontres apparemment fortuites pour m'impressionner? »
Voilà. Le grand reporter laisse planer un doute chez le lecteur : on aurait manigancer pour impressionner l'employé de M.Cauchon. Quel manque de professionnalisme!
Paul Morissette
Sect. Aylmer