LETTRE
Mario Laframboise, député
La CAQ en matière d’affaires municipales . . .
En tant que député de Blainville et porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d’affaires municipales et d’occupation du territoire, Mario Laframboise, je tiens à vous dire que je me suis battu ardemment pour la pérennité de la presse d’information et le maintien de la publication des avis publics dans les journaux locaux du Québec.
Le gouvernement libéral de Philippe Couillard, malheureusement majoritaire à l’Assemblée nationale, en a décidé autrement et a tranché que les avis publics ne seront plus imprimés, mais diffusés dorénavant exclusivement sur Internet.
Cette décision ne sera pas sans conséquence majeure sur notre vie démocratique. À quelques mois des élections municipales, les libéraux ont décidé de vous mettre, hebdos du Québec, dans une situation insoutenable, puisque vous devrez faire pression auprès des élus locaux et candidats en lice pour assurer votre survie. Cette situation est délicate et n’a pas lieu d’être.
Tout au long de l’étude du projet de loi 122, j’ai exigé le maintien de la publication des avis publics, et ce, pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, les avis représentent encore à ce jour un des moyens les plus efficaces pour transmettre des informations importantes dans les maisons des familles québécoises. En effet, les journaux locaux ont les plus hauts taux de pénétration dans les foyers.
Ensuite, tout élu vous le dira : les journaux locaux sont essentiels à l’accomplissement de leurs tâches et au maintien de la vie démocratique. Sans le travail remarquable des journalistes en région, sans l’apport précieux des directeurs de l’information régionaux, de nombreux débats ne pourraient avoir lieu et ce au grand dam de notre démocratie.
Finalement, vous le conviendrez tout comme nous, la survie des journaux locaux est loin d’être assurée. Si les hebdos ont réussi à surmonter les tempêtes, les avis publics ont une grande part à jouer là-dedans.
Pour toutes ces raisons, le ministre Martin Coiteux aurait dû reculer et se ranger derrière la CAQ. La sage décision, pour un juste équilibre et pour assurer la défense des intérêts des citoyens et la protection de la démocratie municipale, était de tout simplement maintenir la publication des avis publics.
La CAQ est tout de même d’avis qu’une réflexion s’impose. La CAQ n’est pas contre une transition graduelle de l’information locale vers un format numérique. Soyons toutefois réalistes : cette technologie n’est toujours pas accessible dans toutes les régions du Québec. Rendre les avis publics disponibles uniquement sur Internet est donc irresponsable. C’est un changement majeur pour l’accès à l’information.
Je tiens à rappeler que mon chef, François Legault, s’est engagé à déposer, une fois élu premier ministre, un plan concret et pragmatique pour doter le Québec d’Internet haute vitesse.
Sachez que la CAQ continuera de défendre le rôle indispensable de la presse écrite dans une société démocratique. Nous sommes conscients des défis que vivent les journaux quant au virage numérique. Le gouvernement libéral a décidé d’imposer sa vision, sans débattre réellement de vos difficultés afin que l’on puisse trouver une issue à la crise de la presse écrite. C’est bien dommage.
Mario Laframboise
Député de Blainville
Porte-parole de la CAQ en matière d’affaires municipales