LETTRE
N’est pas un lobby : mon club de lecture, mon association écologiste, ma soupe populaire
Les oreilles des personnes actives dans les milliers d’OSBL du Québec vont tinter aujourd’hui, alors que se tient à Montréal le colloque de l’Association québécoise des lobbyistes (AQL) « Encadrements. Perceptions. Perspectives ». Bien que le programme n’en fasse aucune mention et qu’aucune conférence ne soit présentée par les principaux concernés, le commissaire au lobbyisme et les lobbyistes chercheront sans aucun doute, une nouvelle fois, à promouvoir l’assujettissement des OSBL à la Loi sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme.
Or, les membres du groupe Mon OSBL n’est pas un lobby maintiennent que l’assujettissement de tous les OSBL à la Loi menacerait l’exercice du droit d’association, la participation citoyenne, la liberté d’expression et la contribution des communautés aux enjeux de société et aux besoins de la population.
En juin 2019, le dernier rapport du commissaire au lobbyisme constituait la tentative d’assimilation des OSBL à la Loi et c’est ce rapport qui a été présenté par deux conférences devant l’AQL.
Il y a 6 ans, presque jour pour jour, se tenait un colloque très semblable où il avait été possible d’entendre les véritables motivations des lobbyistes face à l’ouverture de la portée de la Loi : redorer l’image du lobbyisme en y assimilant les actions des mouvements citoyens. Sous prétexte de vouloir assurer la transparence des décisions gouvernementales, il s’agit encore aujourd’hui du même déni de la différence marquée entre les lobbyistes qui défendent des intérêts privées ou commerciaux et son contraire, soit des organismes sans motivation lucrative qui défendent l’intérêt public.
Mercédez Roberge,
Table des regroupements
d’organismes communautaires
et bénévoles, Montréal