LETTRE
Non à la pensés unique et à l’intimidation
Rappelons-nous par quel processus anti-démocratique a été adoptée la Constitution de ‘82. Depuis, des juges non élus imposent aux Québécois les concepts d’une constitution et d’une charte qu’ils n’ont pas choisies. M. V. Martin, dans une lettre au Bulletin, s’en félicite. On y voit la tentation pour la pensée contrôlée, la pensée unique qui serait la leur, la dictature. Voilà le véritable danger.
Les idées de sa lettre se résume dans ces deux phrases : « Soyons soulagés que les juges ne soient pas élus. Être ainsi à la remorque de la saveur politique de l’année aurait des conséquences très graves » écrit-il. Effectivement, le risque est le prix de la liberté.
Oui, la liberté d’un peuple comporte des risques, mais rien de comparable à son absence. Attacher le peuple, l’emprisonner dans la pensée unique, lui enlever la liberté de choisir, ça s’appelle une dictature. Le danger ne vient pas des choix possibles du peuple québécois, elle vient de ceux qui, comme Bill Clennett et V. Landry, croient détenir La vérité et veulent l’imposer. Le véritable danger vient des mal nommés antifascistes qui font le tour des librairies et des universités, cagoulés, pour enlever le droit de parole à tout intellectuel, comme Mathieu Bock-Côté, qui ne pensent pas comme eux. Le véritable danger vient des solidaires (solidaires avec le Parti libéral) qui se sont immiscés à la CSN pour intimider les délégués qui pensaient différemment lors des conventions. Voilà le véritable danger.
De peur qu’il ne prenne pas la route de leur vérité, enlevons au peuple, son droit de choisir nous disent les deux mononcs’ et leurs semblables. Or, disons non à la pensée unique et à l’intimidation. Nous n’avons jamais signé la constitution et à fortiori la vision raciste de la charte multiculturelle canadienne, réduisant au repli sur soi et à la folklorisation de nos cultures. N’en déplaisent aux petits dictateurs en puissance, le peuple ne se laissera pas intimider.
Paul Morissette
Aylmer