LETTRE
Non à la privatisation de la SAQ
L’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) prône que la Société des alcools du Québec (SAQ) demeure propriété de l’État québécois. Hier, la santé publique réalisait un gain important dans le cadre de l’étude détaillée du projet de loi no 157 en apprenant l’abandon des projets pilotes de vente au détail. Nous évitions la vente de cannabis par le secteur privé et soulignions, au passage, le courage politique de placer la santé en avant des profits. Le gouvernement annonce son intention d’étudier la potentielle privatisation de la SAQ.
En rédigeant le projet de loi no 157 constituant la Société québécoise du cannabis (SQDC), le gouvernement a rappelé son intention d’assurer la vente du cannabis dans une perspective de protection de la santé, afin d’intégrer les consommateurs au marché licite du cannabis et de les y maintenir, sans favoriser la consommation de cannabis. La même logique doit s’appliquer à une substance psychoactive encore plus dangereuse pour la santé, l’alcool.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) rapporte que l’alcool est le troisième facteur de risque sur un total de 26 qui contribue au fardeau de la maladie et de la mortalité dans le monde.
Si le gouvernement prétend faire une bonne affaire en privatisant en totalité ou en partie la SAQ, il fait fausse route. La santé financière de la province, c’est aussi de la santé durable.
Émilie Dansereau-Trahan
Association pour la santé publique du Québec
Montréal